Denis Kadima aux partis politiques : « Nous ne pouvons pas passer d'un cycle électoral à un autre avec les mêmes plaintes »

Dimanche 17 juillet 2022 - 18:04
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Le processus électoral en cours en République démocratique du Congo était au cœur d'un échange, samedi dernier, dans la ville de Kinshasa, entre le bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et au total, 463 partis et regroupements politiques. 

D'abord, le numéro un de la Centrale électorale est revenu sur les réalisations de son institution en rapport avec le processus électoral. Denis Kadima a rappelé que son bureau a commencé à travailler avec 28 mois de retard. Malgré, a-t-il rassuré, il s'applique à relever le défi de l'organisation des prochaines élections dans le délai constitutionnel.

"Nous envisageons d'organiser les élections dans le temps qui nous est imparti malgré toutes les contraintes financières et logistiques qui se présentent à nous. Nous ne mettons en avant aucun prétexte pour ne pas avancer. L'équipe qui m'accompagne en est bien consciente ainsi que l'ensemble des collaborateurs qui s'activent dans les tâches qui leur sont dévolues. Nous sommes partis du séminaire d'imprégnation des membres de la CENI pour circonscrire le cadre de notre travail, ayant abouti à la publication de notre feuille de route, notre tableau de bord où sont consignées les différentes missions que nous devrons exécuter jusqu'à l'actualisation de la cartographie opérationnelle en cours de finition", a-t-il dit aux partis politiques.

Et d'ajouter : "Sans omettre, au passage, l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les 14 provinces qui étaient en litige. Et aujourd'hui, nous parlons de la révision du fichier électoral dont le lancement a été effectué la veille de ce jour. Mais avant tout, la CENI a procédé depuis le 11 juillet 2022, via la cellule des marchés publiques mise en place au sein de la Centrale électorale, à l'analyse des différentes offres soumises par des entreprises soumissionnaires pour l'acquisition des kits d'enrôlement devant permettre l'identification des électeurs et des services connexes dont le nom de la société adjudicataire sera connu dans les prochains jours".

Par ailleurs, le président de cette institution d'appui à la démocratie a expliqué les innovations apportées et que compte mettre en œuvre le bureau de la CENI pour de bonnes élections en 2023. 

"Outre les empreintes digitales habituellement utilisées dans ce genre d'exercice et étant donné qu'une catégorie de nos compatriotes travaille très souvent en faisant usage de leurs mains, celles-ci (empreintes, ndlr) peuvent se détériorer à la longue, nous ferons appel, cette fois-ci à l'iris de l'œil qui est unique pour chaque personne. C'est une innovation introduite dans ce processus. Il est vrai, par ailleurs, que les contraintes sécuritaires qui sont un élément important dont il faut tenir compte peuvent impacter négativement sur les missions de nos équipes, mais nous ne reculons pas en procédant aussi par négociations, à ce niveau. Certains de nos agents ont éprouvé d'énormes difficultés pour accéder dans des zones sous contrôle des groupes armés et certains ont même payé de leur vie. Comme quoi, notre tâche est ardue et nous affrontons des difficultés de tout ordres que beaucoup redoutent", a-t-il laissé entendre.

L'ambition affichée par Denis Kadima est de faire de la CENI, une institution de standard mondial. 

« Nous ne pouvons pas passer d'un cycle électoral à un autre avec les mêmes plaintes ; nous nous devrons de corriger ce qui peut l'être en améliorant notre offre », a-t-il déclaré.

Par la même occasion, Denis Kadima a apporté des réponses à diverses interrogations et autres préoccupations des partis et regroupements politiques sur le processus électoral. Ces formations politiques ont profité de ce moment pour faire des suggestions à la CENI en vue de l'amélioration du processus électoral.

Prince Mayiro