La résurgence de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) et leurs attaques répétitives dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu, ont aggravé la crise humanitaire dans cette province de l'Est de la République démocratique du Congo.
D'après le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR), cette crise du M23 a provoqué le déplacement de 160.000 civils supplémentaires portant le total de déplacés internes à 1,9 millions de personnes dans le Nord-Kivu. Ces chiffres ont été révélés au cours d'un déjeuner de presse organisé par le HCR vendredi 15 juillet à Goma.
À ces chiffres de déplacés internes, s'ajoute aussi un important nombre de réfugiés exilés en Ouganda suite aux affrontements entre l'armée loyaliste congolaise et les rebelles du M23 accusés d'être soutenus par le Rwanda. Cette agence du système des Nations-Unies rassure par contre, qu'elle fait de son mieux pour venir en aide à ces populations en détresse.
« Avec la crise du M23, nous avons à nouveau enregistré un peu plus de 160.000 nouveaux déplacements forcés, dont 114.000 personnes contraintes de fuir, principalement à Rutshuru. Plus de 43.000 personnes sont maintenant réfugiées en Ouganda à cause de cette même crise. Je ne peux que vous inviter à suivre de près cette situation, car le HCR fait de son mieux, malgré les problèmes de sécurité et l'intensité des combats, pour acheminer l'aide humanitaire aux plus démunis », a déclaré le docteur Pierre Atchom, chef du bureau HCR à Goma.
Avec un total de 5,6 millions de déplacés de guerre, la République démocratique du Congo possède l'une de plus importantes crises humanitaires au monde d'après les Nations-Unies. Le HCR assure qu'il donne des abris aux déplacés qui sont dans l'urgence.
Pour rappel, c'est en avril dernier que les combats se sont de plus en plus intensifiés entre les Forces Armées de la RDC et les M23. Ces derniers ont même attaqué un village à 20 kilomètres de Goma, provoquant la colère des autorités congolaises qui ont mis ce groupe armé sur la liste des mouvements terroristes.
Glody Murhabazi, à Goma