Nord-Kivu : L’armée congolaise dément avoir perdu 2 de ses soldats dans une embuscade rebelle à Rutshuru 

Jeudi 23 juin 2022 - 10:26
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Photo 7SUR7.CD

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont démenti jeudi avoir perdu deux de leurs soldats dans une embuscade rebelle à Kiwanja, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), la veille. Elles évoquent plutôt un « règlement de compte » entre des porteurs « illégaux » d’armes, très actifs dans cette région qui fait actuellement face à l’agression rwandaise via le M23.

Le porte-parole du secteur opérationnel Sokola II au Grand Nord-Kivu, le colonel Guillaume Njike Kaiko, précise à 7SUR7.CD ce jeudi 23 juin 2022, que l’une de ces deux victimes abattues, est identifiée comme un conducteur de mototaxi. Il insiste qu’il ne s’agit pas de soldats congolais tués. 

« Il ne s’agit pas de militaires des FARDC. Il y a eu effectivement des hommes en armes non autrement identifiés qui ont tirés dans la soirée d’hier, sur deux personnes qui roulaient sur une moto. Les deux personnes ont succombé, toutes suite à leurs blessures. Jusque-là, rien ne prouve qu’il s’agît des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo. Il y a un travail qui se fait pour identification de ces gens. D’abord, des tueurs mais aussi, des tués. Il y a d’abord un (parmi les victimes : ndlr) qui a été identifié comme motard et l’autre qui l’accompagnait. Au regard des informations à notre possession, nous osons croire qu’il s’agit d’un règlement de compte des porteurs illégaux d’armes à feu. Mais, nous poursuivons l’identité des victimes », a-t-il précisé à 7SUR7.CD. 

Mercredi soir, deux hommes vêtus en tenue similaire à celle de l’armée congolaise (selon des sources locales : ndlr) ont été tués par un groupe armé lorsqu’ils roulaient à moto dans la cité de Kiwanja. Certains médias ont rapporté qu’il s’agit des soldats congolais. Ce que les Forces armées de la République démocratique du Congolais réfutent. 

Le Rutshuru est l’un de ces territoires instables au Nord-Kivu. Fin-mai dernier, cette région a connu une reprise des hostilités mises à la charge du Rwanda par le biais du M23. Ce mouvement rebelle contrôle jusque-là, la cité frontalière de Bunagana. Lundi, les rebelles de ce groupe « terroriste » ont d’ailleurs annoncé sa réouverture avec l’Ouganda. Depuis, la société civile du Nord-Kivu les accuse d’être auteurs de la mort d’une vingtaine de civils. 

Joël Kaseso

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