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Le ministre des Ressources Hydrauliques, Olivier Mwenze, a évoqué les difficultés dans la chaîne logistique de transport ferroviaire entre la ville de Cimbulu, l'insuffisance de wagons et de locomotives ainsi que le mauvais état des tronçons routiers entre la gare de Cimbulu et le site de Grand Katende, parmi les difficultés qui expliquent le retard dans l'exécution du projet de construction du barrage hydraulique électrique de Katende.
À l'en croire, ce barrage est un des ouvrages susceptibles de booster le développement de la région kasaienne en République démocratique du Congo.
Il l'a dit le jeudi 5 mai 2022 à l'occasion de sa réponse à la question orale avec débat lui adressée par le sénateur Denis Kambayi Cimbumbu en rapport avec ce projet qui date de l'époque coloniale.
Ce membre du gouvernement a surtout évoqué l'éviction et le non-remplacement de la société indienne Angelics international.Ltd par le gouvernement de l'Inde, l'insécurité dans la zone du projet causée à l'époque par le phénomène Kamwina Nsapu.
"En effet, pendant les travaux sur le site avancé normalement, le gouvernement de la RDC avait reçu le 24 juillet 2015 via l'ambassade de l'Inde en RDC, une note verbale par laquelle le gouvernement de l'Inde demandait à son homologue congolais d'évincer de ce projet la société Angelic International Limited pour cause des allégations graves dans le processus d'attribution du marché. Et cela en dépit de l'approbation du contrat par le gouvernement de l'Inde, de l'émission de l'avis de non-objection et du décaissement de l'avance du démarrage des travaux 30%, le paiement des factures de prestations du gouvernement, etc.", dit-il.
Et de poursuivre : "Cependant, en réaction à cette note verbale, le gouvernement de la RDC avait répondu en indiquant à son homologue indien le caractère inadéquat de sa décision et toutes les conséquences sur les plans technique, juridique, socio-économique ainsi que la garantie décennale des ouvrages qui en découleraient. Malgré ces arguments, le gouvernement de l'Inde est resté campé sur sa position tout en garantissant le gouvernement de la RDC de trouver un remplaçant de la société Angelics... et s'engager à assumer les conséquences qui découleront de cette décision. Ce qui a contraint la RDC à résilier le contrat des travaux le 10 septembre 2016. A cette éviction s'est ajoutée l'invasion du site par la milice Kamwina Nsapu qui a exacerbé la situation déjà précaire".
A ce jour, les discussions ont tout de même repris, selon le ministre, et la partie indienne est prête à reprendre le projet et à consentir les financements additionnels pour son achèvement.
Par ailleurs, précise le ministre, le taux d'exécution du projet se situait à 55% sur le plan technique jusqu'à la résiliation du contrat en 2016. Il faut ajouter à ce chiffre 75% des équipements produits et ramenés en RDC par le groupe amené par la société équipementière du projet.
Depuis plusieurs mois, une partie de ces matériels a été acheminée sur le site des travaux situé dans le territoire de Dibaya où s'est rendu dernièrement le président Tshisekedi pour faire l'état des lieux de cette centrale en construction sur la rivière Lulua à plus de 75 Km de Kananga et d’une capacité de 64 mégawatts.
Moïse Dianyishayi