Au moins 33 personnes sont décédées à la prison centrale de Makala dans la ville de Kinshasa, à partir du mois de mars, suite à une mauvaise prise en charge médicale des prisonniers et autres causes diverses.
C'est l'Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), qui l'a annoncé dans un communiqué publié ce jeudi 28 avril 2022, dont la copie est parvenue à 7SUR7.CD.
« L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme est très préoccupée par le nombre de décès survenus au mois de mars 2022 à la prison de Makala en République Démocratique du Congo.
Au mois de mars 2022, les informations recoupées par l’ASADHO renseignent que 33 personnes sont décédées à la prison de Makala pour des causes diverses dont la principale est la prise en charge médicale inadéquate des cas de maladie », lit-on dans ce communiqué signé par Jean-Claude Katende coordonnateur de l'ASADHO.
Au regard de ce qui précède, l'ASADHO invite le premier ministre Sama Lukonde à diligenter une enquête pour déterminer les vraies causes de ces décès.
« Au premier ministre, de diligenter une enquête sur les décès de tous ces prisonniers pour en déterminer les causes et prendre les actions qui conviennent pour améliorer les soins et traitements médicaux fournis en prison », renchérit le communiqué.
En outre, cette structure appelle la ministre de la Justice à prendre des mesures qui s’imposent pour désengorger la prison de MAKALA où il y a un véritable surpeuplement, cause de contamination à la tuberculose.
Il sied de rappeler que plusieurs prisons de la République démocratique du Congo sont dans un état de délabrement très avancé et les conditions carcérales sont alarmantes.
C'est dans ce cadre que le député national Eliezer Ntambwe a initié une question orale avec débat à la ministre de la Justice Rose Mutombo pour éclairer la lanterne des élus du peuple sur les conditions carcérales en RDC.
Roberto Tshahe