Élections de 2023 : La mutualisation de l'enrolement et du recensement inquiète des chefs religieux 

Mercredi 9 février 2022 - 21:43
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Lors d'un point de presse tenu ce mercredi 9 février 2022, la plateforme des confessions religieuses a appelé le gouvernement à reconsidérer la question de la mutualisation du recensement de la population à celle de l’identification des électeurs. 

Les chefs de confessions religieuses, avec à la tête l'évêque général Dodo Kamba, estiment que cette mutualisation pourrait avoir un incident sur "la contrainte constitutionnelle du temps qui s'impose à la CENI".

De ce fait, ils ont recommandé au président de la République de s'impliquer personnellement pour la tenue des élections générales dans le délai et au gouvernement de disponibiliser les fonds nécessaires pour la réalisation des activités électorales dans le délai. 

"A la CENI, de rendre régulièrement publique l'évaluation de la mise en œuvre de sa feuille de route avec les parties prenantes", ont indiqué ces chefs religieux dans une déclaration.

Pour rappel, Denis Kadima, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) avait également émis des inquiétudes quant à l'incidence que peuvent engendrer ces différentes opérations sur le délai constitutionnel dans l'organisation des élections. 

« Sur le plan technique, il y a aussi un certain nombre des contraintes, on commence par la mutualisation, vous savez qu'il y a un ambitieux programme de mutualisation des opérations d'identification de la population, recensement de la population et de l'habitat qui devra être couplé avec l'enrôlement des électeurs et cela est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes du délai constitutionnel », avait expliqué Denis Kadima.

Selon le Gouvernement, le début des opérations des couplées doivent avoir lieu sur le terrain au mois de juillet. D'après les premières estimations, elles doivent durer entre 10 et 18 mois.

Moise Dianyishayi