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Des organisations de la société civile demandent au Parlement de tenir une session extraordinaire pour liquider les questions électorales. C'est ce que renseigne la déclaration lue par Gérôme Bonso, secrétaire permanent de la plateforme Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées (AETA) au terme de la table ronde des organisations de lsociété civile, dont la copie est parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD ce jeudi 16 décembre 2021.
Pour la synergie des organisations de la société civile, cette session extraordinaire sera précisément consacrée au vote d'un budget conséquent pour la CENI et de la législation électorale que sont la Loi électorale, la Loi sur la répartition des sièges et la Loi sur l'identification et l'enrôlement des électeurs.
Toujours dans ce registre électoral, ces organisations de la société civile recommandent à la CENI de requalifier le cadre de concertation, de disponibiliser sa feuille de route et budget lié aux élections et de tenir compte du facteur temps dans la planification des opérations électorales afin d'éviter les coûts excessifs des élections.
Ces acteurs de la société civile demandent au gouvernement de doter la CENI de l'autonomie financière et de faire un plan de décaissement de fonds rapide pour la centrale électorale.
Ils appellent l'Etat congolais à instituer une gouvernance ouverte qui assure l'information à tous les citoyens, à mettre en place les mécanismes favorisant la participation citoyenne à la gestion de la respublica et à mettre à la disposition des organisations de la société civile les fonds leur destinés, conformément à l'article 37 de la Constitution.
Ces acteurs demandent par ailleurs au gouvernement de ne pas considérer la société civile comme une caisse de résonance ou un instrument de combat, mais plutôt comme des partenaires pour la bonne gouvernance.
A l'Office national d'identification de la population (ONIP), les acteurs de la société civile demandent d'accélérer l'opération d'identification de la population et de la doter des cartes d'identité.
Aux partis politiques, ces acteurs demandent d'encadrer les militants pour les élections de 2023. Ils appellent les partenaires techniques à promouvoir un partenariat égal à égal et à respecter la liberté, l'indépendance et l'autonomie de la société civile.
Cette table ronde recommande aux acteurs de la société civile de se spécialiser, se former et de se professionnaliser pour se faire respecter et considérer, de créer un fonds de la société civile pour éviter la dépendance financière et de procéder à la mise en place du Code d'éthique et de bonne conduite.
Ces acteurs de la société civile ont aussi salué la détermination du président Felix Tshisekedi à organiser les élections en 2023 et celle de la nouvelle équipe de la CENI de respecter le délai constitutionnel.
Plusieurs organisations de la société civile de l'ensemble du pays ont pris part à ces travaux en présentiel et en ligne. Parmi les organisations qui ont physiquement participé à ces travaux figurent la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC), l'Observatoire de la Dépense Publique ( ODEP), l'AETA, l'ASADHO et l'asbl CRONGD.
Orly-Darel Ngiambukulu