La vice-première ministre, ministre de l'environnement et développement durable, Ève Bazaiba Masudi, a une fois de plus mis en garde les entreprises minières évoluant en République démocratique du Congo et qui ne respectent pas les clauses de la sauvegarde de l'environnement.
Elle a réitéré cette mise en garde ce mercredi 15 décembre 2021 à Likasi dans le Haut-Katanga lors de la cérémonie officielle de lancement des activités de plantation d'arbres.
Ève Bazaiba a rappelé qu'il y a trois mois, au nom du gouvernement, elle avait fermé les bassins de rejet de certaines sociétés qui ne respectaient pas les clauses environnementales de leurs cahiers de charge respectifs.
« J'étais venue ici il y a trois mois, j'ai fermé les bassins de rejet, au nom du gouvernement, de certains miniers qui polluent l'environnement, qui causent beaucoup de dégâts sans tenir compte de respecter l'obligation placée dans l'engagement lorsqu'ils sont venus investir. C'est de créer des pépinières, de reboiser. Parce que chaque fois qu'on retourne la terre pour exploiter, ça signifie déstabiliser même la nature du sol », a-t-elle expliqué.
Dans la foulée, la VPM a tapé du poing sur la table en disant aux opérateurs miniers qu'ils n'ont qu'un seul choix, en l'occurrence respecter les clauses environnementales et de continuer à travailler normalement, ou fermer s'ils ne veulent pas sauvegarder l'environnement.
« Donc, il faut une compensation et à travers Likasi aujourd'hui, je réitère cet avertissement auprès de tous les miniers sans exception de respecter les clauses sociales concernant la pollution. Parce que je vais continuer à contrôler minier par minier, site par site. Je passerai 30% de mon temps au bureau et 70% sur le terrain. Les miniers que nous allons trouver qui n'auront pas respecté les clauses seront obligés de faire les valises et de partir. C'est vrai, nous avons besoin des investisseurs mais les miniers et nous, nous devrons savoir que la RDC aujourd'hui a une responsabilité très importante dans le monde par rapport au réchauffement climatique et une grande responsabilité à atteindre le développement durable d'ici 2030 par rapport à sa population », a-t-elle martelé.
Tout en précisant la fin de « l'affaire d'avoir un pays potentiellement riche avec une population pauvre », la vice-première ministre, ministre de l'environnement et de développement a appelé aussi la population et les autorités à la prise de conscience. Elle enfin appelé à l'arrêt de l'octroi des autorisations d'ouverture aux entreprises qui ne présentent pas les études d'impact environnemental.
Après la ville de Likasi, Ève Bazaiba est attendue à l'Université de Lubumbashi le vendredi 17 décembre prochain pour une conférence avec les scientifiques.
Patient Lukusa, à Likasi