
Au cours de la conférence-débat organisée le jeudi 2 décembre 2021 par l'ambassade de la Belgique, la délégation de l'Union Européenne, et ONU-Femmes à Kinshasa en prélude des prochaines élections, les femmes dites "influentes" ont appelé au respect des textes légaux existants qui garantissent la parité homme-femme au sein des toutes les institutions publiques au regard de la disparité d'opportunités qui persiste.
Nicole Ntumba Bwatshia, conseillère principale du chef de l'Etat en matière juridique et administrative, a noté des avancées au sein de l'actuel Gouvernement et au Parlement quant au quota reservé à la femme mais evoque les pésentateurs socio-culturelles comme contrainte à l'épanouissement de cette dernière.
"Malgré l'arsenal juridique, malgré la présence de quelques femmes dans la sphère publique, il y aura toujours ces résistances. Ce n'est pas de notre faute, il y a l'environnement dont elle vient...", a-t-elle indiqué.
De son côté, Faida Mwangilwa, ex-ministre du genre et militante des droits des femmes, a parlé du non-respect des textes légaux ajoutant que le combat mené actuellement sur la participation de la femme est au bénéfice des générations futures.
"(...) Il y a donc urgence au niveau de la RDC d'arrêter des mesures stratégiques pour avoir des dispositions contraignantes, de ne pas avoir des lois muettes où vous avez une loi qui ne vous donne pas votre droit. Nous même, nous violons les droits, la loi, la constitution constamment. Nous devons le faire mieux parce que nous le faisons pour les générations futures", a-t-elle insisté.
Christelle Vuanga, députée nationale et présidente de la commission genre à l'assemblée nationale, comparant la participation des femmes congolaises en politiques et celle des autres pays africains à l'instar du Burundi et du Rwanda, a noté un retard dans l'application des textes en RDC.
"Le droit ne se négocie pas mais il s'applique et nous ne pleurons pas, on ne pleurniche pas mais nous revendiquons. Nous sommes une catégorie certes, mais demain les choses peuvent changer. Quand nous nous rencontrons, en cogitant et en proposant des actions concrètes", a-t-elle laissé entendre.
De son côté, Daphné Barbote, représentante de la délégation de l'Union Européenne en RDC à cette cérémonie, a proposé 4 pistes pour une meilleure participation des femmes en politique notamment, le vote, l'éducation civique dès l'école de base, l'engagement de la femme en politique et la mutualisation avec celles déjà influentes.
La représentante de l'ONU-Femmes Catherine Odimba a fait savoir qu'il est essentiel de prendre en compte les 51% de femmes qui représentent la population congolaise pour parler du développement en RDC.
Notons que l'ONU-Femmes relève dans une étude que les candidates se sont faites mieux élire aux dernières élections en RDC. D'où, la tenue de cette conférence-débat pour apporter un appui aux potentiels candidates et électrices aux scrutins de 2023.
Christel Insiwe