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Les ateliers sur la rationalisation des structures des prix et tarifs des produits du secteur de la santé vont se tenir à Kinshasa du 7 au 11 décembre 2021 au palais du peuple.
L'annonce a été faite ce mercredi 1er décembre par le directeur de cabinet du ministre de l'économie nationale Guylain Malere Mudekereza au cours d'une conférence de presse coanimée avec les partenaires du ministère de la santé, dont SANRU, DPM et USAID.
Ces ateliers de 3 jours visent à préserver le pouvoir d'achat de la population face à la disparité des produits pharmaceutiques d'une commune à une autre et différents services de santé qu'offrent les formations hospitalières de la capitale.
Ils devront aboutir sur des résolutions, des recommandations et l'adoption des textes réglementaires pour consacrer la baisse substantielle des prix et tarifs des produits et services du secteur de la santé.
"Chaque fois que le ministre prend la parole il dit qu'il est étonné de voir que même le peuple, même les usagers des services de santé ne s'étonnent pas du fait que pour un même acte, une consultation médicale, cet acte là, est tarifé de manière différente selon l'institution de santé qui est rapprochée et parfois les écarts sont inexplicables. On peut passer comme ça d'une fiche de consultation payée à 15.000 FC à peu près, une même fiche de consultation payée à 30$ dans d'autres institutions. Vous voyez les mêmes spécialistes au cours de la même journée parcourir 2, 3 ou 4 grandes institutions avec des horaires bien définis... Donc c'est la même offre de compétence mais elle est tarifée différemment. Donc les éléments qui sont mis dans la structure de ces différentes tarification méritent d'être examinés", a indiqué Guylain Malere Mudekereza.
Le directeur de cabinet du ministre de l'économie se dit rassuré que les prochains travaux permettront de dénicher les exagérations comme avec le secteur de l'aviation ou des surgelés.
"L'expérience nous a demontré en ce qui concerne le secteur de l'aviation et des produits surgelés que souvent il y a des éléments qui ne méritent pas d'être mis dans le calcul du prix de revient qui y sont quand même placés par les opérateurs économiques ou non obéissant à cette tentation à faire chaque fois plus de profit alors qu'il y a une réglementation qui limite la marge bénéficiaire à laquelle peut prétendre chaque opérateur économique dans chaque secteur", a-t-il ajouté.
Ces ateliers de 3 jours sont l'aboutissement des travaux menés il y a plusieures semaines par des délégués du ministère de la santé et de l'économie nationale et de leurs différents partenaires. A en croire le coordonnateur de ce processus de rationalisation, Koko Ilumba, la RDC pose encore les difficultés d'accès aux services de santé contrairement à d'autres pays.
Adrien Kumbi N'siala, conseiller au SANRU,
a, de son côté, noté la prépondérance en terme des proportions des soins de santé offerts dans le secteur privé sur celui public. D'où, la prise en compte de ce secteur.
Notons que la démarche du ministre de l'économie s'appuie sur la décision du 9e conseil des ministres au cours duquel, il a été recommandé la poursuite de la rationalisation des structures des prix des biens de première nécessité dont les produits et services du secteur de la santé pour améliorer leur disponibilité et leur accessibilité à la majorité de la population dans le cadre de la couverture santé universelle. Il s'appuie sur la loi n°18/020 du 09 juillet 2018 relative à la liberté des prix et à la concurrence.
Christel Insiwe