Nord-Kivu : Les frais scolaires fixés de 25 à 75$ par trimestre dans les écoles publiques

Mercredi 1 décembre 2021 - 16:51
Image
Photo 7SUR7.CD

Les écoliers et élèves inscrits dans les écoles publiques de la province du Nord-Kivu vont être soumis au paiement de tous les frais scolaires contrairement aux dispositions de la gratuité de l'enseignement de base prônée depuis 2019 par le président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo.

En effet, dans un arrêté publié ce mercredi 1er décembre 2021 et dont une copie a été transmise à 7SUR7.CD, le gouverneur militaire du Nord-Kivu, Constant Ndima Kongba, fixe de 25 à 75 dollars américains les frais de fonctionnement dans les écoles publiques organisant les sections maternelle et secondaire.

« Le seuil minimal et le seuil maximal d'appui au fonctionnement des écoles maternelles et secondaires du secteur public et aux besoins de l'enseignant sont fixés et repartis de la manière suivante ; seuil minimal : 45.000 Francs Congolais (25$) par trimestre ; seuil maximal : 150.000 FC (75$) par trimestre », lit-on dans cet arrêté.

Chaque établissement fixera les frais en fonction de ses réalités de fonctionnement sans dépasser le seuil et les frais seront gérés par le Conseil de Gestion, alors qu'une école dont le budget de sa gestion dépasse le seul maximal, demandera une dérogation expresse de l'autorité provinciale, renseigne le document.

Par ailleurs, le minerval est fixé à 1.000 FC (0.5$) par élève et par année scolaire, même montant pour l'achat du bulletin scolaire, tout comme pour la carte nationale d'identification alors que les frais d'enseignement à distance pour les élèves des écoles publiques pilotes sont fixés à 5.000 Francs Congolais (2.5$) par élève et par année.

Il faut dire que depuis deux années maintenant, des grèves intempestives des enseignants ont perturbé l'éducation nationale en RDC suite à l'instauration de la gratuité de l'enseignement de base par le chef de l'État. Les enseignants ont longtemps dénoncé des arriérés de leurs salaires et aujourd'hui plusieurs provinces prennent des dispositions pour « sauver » cette nouvelle année 2021-2022.

Glody Murhabazi, à Goma