Assemblée Nationale : Christelle Vuanga appelle à la mise en place rapide de la loi sur la création de l'ordre national des sages-femmes 

Mardi 30 novembre 2021 - 08:36
Image
7SUR7

La députée nationale Christelle Vuanga a, dans une interview accordée à 7SUR7.CD le lundi 29 novembre 2021, plaidé pour la mise en place rapide de la proposition de loi portant création de l'ordre national des sages-femmes en République démocratique du Congo.

D'après l'élu du district de la Funa, cette loi va réguler ce secteur pour prévenir les mortalités maternelles, mais notamment pour identifier toutes les personnes œuvrant comme sage-femme.

« La loi est très importante, parce qu'on a beaucoup travailler avec la corporation des sages-femmes avant sa présentation à l'Assemblée nationale. Nous pensons que ça peut être un début d'une solution par rapport aux femmes qui meurent pendant l'accouchement et aussi par rapport à la santé des bébés. C'est vrai que les conditions sociales ou bien économiques du pays, les chiffres sont alarmants, mais au moins dès que nous avons un nombre de sages-femmes, on peut du coup identifier les numéros de ces dernières et ça peut nous permettre également que lorsqu'il y a eu une mauvaise pratique que l'on puisse au moins porter plainte à la personne et aussi à l'hôpital. J'appelle le bureau à aller rapidement dans la mise en place de cette loi si importante », a déclaré Christelle Vuanga.

Toutefois, C. Vuanga s'oppose à ceux qui estiment que les sages-femmes ne méritent pas une loi étang donné qu'il y a l'ordre national des infirmiers.

« Je pense qu'ils n'ont pas raison car déjà au niveau des cours à l'université, ils suivent tous les mêmes cours au début et après chacun va faire sa spécialité. Rien que pour ça, on peut comprendre qu'il y a une grande différence. La sage-femme applique les pratiques ancestrales apprises à l'école pour accoucher la femme, tandis que l'infirmière, elle accompagne le médecin à traiter les patients. Il y a une grande différence car la sage-femme s'occupe exclusivement que de la santé de la mère et de l'enfant » a-t-elle ajouté.

Selon les statistiques du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), 4 femmes meurent par heure des suites de complications liées à la grossesse ou l'accouchement en République démocratique du Congo.

Roberto Tshahe