Les activités de la Quinzaine de la fille Congolaise ont été lancées ce lundi 11 octobre 2021 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Le go de ces assises a été donné par la ministre du Genre, famille et enfant, à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la fille.
Dans son allocution, Gisèle Ndaya a fait savoir que le thème retenu pour cette édition au niveau international est : "Génération numérique, notre génération". Au niveau national, a-t-elle indiqué, cette journée est célébrée sous le thème : "La voix de la fille compte pour atteindre un monde égalitaire".
Elle a mis aussi en évidence le fait que cette journée est célébrée, cette année, dans un contexte caractérisé par la pandémie de Covid-19 qui a exacerbé les fossés des inégalités du genre, mais aussi de l'utilisation du numérique. D'où, son appel aux filles à saisir les opportunités qu'offre le numérique.
"J'invite donc toutes les filles à saisir de deux mains toutes les opportunités qu'offre le numérique. J'attire, cependant, leur attention pour s'en servir à bon escient pour leur bien-être afin de participer au développement de la Nation (...)", a déclaré la ministre du Genre, famille et enfant.
Et d'ajouter : "À ce sujet, nous voudrions que les filles renversent la tendance par l'amélioration de leurs compétences numériques afin d'exceller dans de différents domaines et pouvoir utiliser tous les potentiels illimités dont elles disposent en vue de l'atteinte par le pays des objectifs de développement durable, notamment l'ODD 3 relatif à la santé, l'ODD 4 relatif à l'éducation de qualité et l'ODD 5 relatif à l'égalité des sexes".
Pour sa part, le représentant du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) en RDC a appelé à ne pas tolérer un monde numérique qui renforce les inégalités.
"Au contraire, utilisons ces outils pour combler les fossés du pouvoir entre les sexes pour les filles. Nous pouvons le faire grâce à des projets comme Mandukhai, un nouveau chatbot développé par l'UNFPA pour atteindre les adolescents mongols avec des informations précises sur la santé sexuelle et reproductive.
Appliquons ces technologies pour aider les filles à faire valoir leurs droits et à garantir leur autonomie corporelle. C'est ce qui s'est passé lorsqu'une jeune femme en Inde a utilisé les informations fournies par un service mobile ludo-éducatif soutenu par l'UNFPA pour sauver une amie du mariage précoce", a affirmé le docteur Eugène Kongnyuy.
Il a, par ailleurs, rappelé qu'au Congo-Kinshasa l'UNFPA travaille avec le gouvernement et les réseaux des jeunes pour mettre en place des solutions numériques permettant de faciliter l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes et les adolescentes.
"Garantir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive et la protection contre la violence sexiste, améliorer la santé des familles et le bien-être économique des communautés entières. C’est pourquoi, UNFPA est résolument engagé sur ce chemin aux côtés du gouvernement congolais et des autres partenaires. Cet engagement vise également à renforcer le leadership des jeunes filles afin de bâtir un pays plus égalitaire qui donne les mêmes opportunités aux filles et aux garçons", a dit le représentant-pays de l'UNFPA.
La cérémonie du lancement de la Quinzaine de la fille Congolaise a connu aussi la participation du ministre de la Jeunesse et éducation à la citoyenneté, Yves Bunkulu. Ce dernier a, dans son speech, salué le partenariat qui existe, depuis 2015, entre le gouvernement et l'UNFPA à travers l'initiative Kitumaini qui vise à "encadrer les jeunes filles dans plusieurs coins du pays afin de pourvoir à l'autonomisation des jeunes filles en les formant à métiers divers métiers".
La journée internationale de la fille a été instituée par les Nations-Unies en 2012.
Prince Mayiro