Des agents de 4 circonscriptions foncières sur les 13 que compte la ville de Kinshasa, ont manifesté notamment pour réclamer le paiement de la prime de rétrocession.
Face à cette grogne, le secrétaire général des Affaires foncières, Gérard Mugangu a, au cours d'une conférence de presse tenue ce mercredi 8 septembre 2021 pour dissiper tout malentendu, annoncé le début de la bancarisation des agents pour leur permettre de toucher la prime de rétrocession.
En outre, le SG Mugangu a précisé que le paiement de la prime de rétrocession a été arrêté il y a environ 5 mois, pas par la volonté du ministère des Affaires Foncières.
"Dans quelques jours, la bancarisation est effective aux affaires foncières, en ce qui concerne la prime de rétrocession (...) C'est une prime qui, malheureusement, est repartie au prorata des gens. Ce n'est pas un salaire, c'est une prime d'encouragement", a dit le SG Mugangu.
Il a, dans la foulée, signifié avoir été saisi par la FBN Bank pour lui confirmer que toutes les dispositions ont été prises pour que les agents procèdent à l’ouverture de leurs comptes bancaires. Une fois bancarisé, chacun aura sa prime sans problème.
Néanmoins, suite à cette bancarisation, le secrétaire général aux Affaires Foncières a indiqué que le ministre Sakombi va perdre 15% dans la quote-part revenant au cabinet.
Sur les 25% lui reconnus par la loi, avec la bancarisation, Aimé Sakombi Molendo n’aura plus que 10%. C'est la même situation pour le secrétaire général et ses services rattachés. Ils n’auront plus droit qu’à 10% pour le fonctionnement en lieu et place de 25 comme avant, d'après la clé de repartion établie par l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo.
Durant ce face à face avec la presse, Gérard Mugangu a révélé que pour le mois de mars de cette année, le ministère des Affaires Foncières a produit 2.086.300.000 CDF.
"On nous a rétrocédé 5%", a-t-il indiqué.
En ce qui concerne la modicité de la prime de rétrocession, le SG Mugangu a pointé du doigt l'effectif pléthorique suite notamment à l'arrêté signé par le ministre de la Fonction Publique en 2018, donnant des numéros matricules à 3.487 personnes rien que pour la ville de Kinshasa.
"La difficulté vient de là. Comment on gère 5.000 en y ajoutant autant d'agents qui étaient déjà en place ?. Et donc la problématique de cette contestation ou de cette agitation vient de là. Plusieurs nouveaux cadres, agents et finalement nous devons faire face à des revendications", a-t-il fait savoir.
Pour rappel, la République démocratique du Congo compte 136 circonscriptions foncières. Kinshasa, la capitale, en compte 13 au total, et une circonscription foncière est doublée de 2 divisions. Chaque circonscription foncière est composée d'au moins 400 agents.
Jephté Kitsita