Les habitants de la chefferie de Bukumu et ses environs, dans le territoire de Nyiragongo à quelques kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, utilisent des substances minérales blanches pour des fins culinaires en lieu et place du sel de cuisine.
C'est le vice-gouverneur policier de la province du Nord-Kivu, le commissaire divisionnaire Romy Ekuka qui lance cette alerte dans un communiqué publié ce jeudi 12 août 2021 et dont une copie a été transmise à 7SUR7.CD.
Il affirme qu'une étude scientifique sur cette substance minérale blanche provenant de la coulée de la lave de l'éruption du volcan Nyiragongo du 22 mai dernier, a été menée par les experts de l'Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), conjointement avec ceux du Centre d'Expertise, d'Évaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEE).
Ainsi, des traces des matières radioactives ont été observées dans ce produit, et les experts interdisent « formellement » son utilisation pour des fins culinaires.
Les autorités rapportent que ces substances contiennent des éléments toxiques pour le corps humain et appellent la population à rester « vigilante et attentive ».
« Les résultats obtenus au laboratoire après analyse de ce produit, révèlent qu'il contient des traces d'éléments impropres à la consommation, notamment : des substances siliceuses insolubles dans l'eau, des traces des métaux lourds ainsi que des traces des substances radioactives. Il ne s'agit donc pas de sel de cuisine soluble communément utilisé », prévient le gouverneur intérimaire du Nord-Kivu dans sa correspondance.
Pour rappel, l'éruption « soudaine » du volcan Nyiragongo le 22 mai 2021, a provoqué la chute des cendres volcaniques dans la périphérie de Goma plusieurs semaines après. Le 24 juillet dernier, les autorités ont affirmé que ces cendres sont issues de l'effondrement de la croûte du cratère principal du volcan Nyiragongo et rassuré que cet événement n'était lié à aucune activité éruptive du volcan.
Glody Murhabazi, à Goma