La question relative à la désignation du prochain président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a été évoquée ce mardi 3 août 2021 par Augustin Kabuya, lors de la matinée politique qu'il animée au siège de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).
Tout en rassurant que sa formation politique est prête pour affronter les élections, le numéro deux du parti présidentiel craint cependant que le retard qui s'accumule dans la désignation du successeur de Corneille Naanga puisse être amputé au président Tshisekedi par ses détracteurs.
"Les mêmes personnes qui avaient dit que Tshisekedi a peur des élections, elles-mêmes commencent à traîner les pas pour qu'on aille pas aux élections, puisque le temps n'est pas notre ami. Aujourd'hui, nous sommes le 3 (août ndlr) et demain, nous serons le 4. Si les gens veulent tourner autour du peau en ce qui concerne la désignation du président de la CENI, si on ne désigne pas le président de la CENI rapidement, demain ils accuseront le chef de l'État qu'il ne veut pas qu'il y ait élections. Parce que nous sa famille politique, nous sommes déjà en avance. Nous voulons seulement que les élections se tiennent pour que chacun connaisse son sort", a-t-il déclaré.
Dans un autre registre, Augustin Kabuya a invité les militants et combattants du parti présidentiel à ne pas recourir à la violence car, a-t-il insisté, l'UDPS est un parti non-violent et l'a démontrer durant ses 37 ans de lutte dans l'opposition.
Pour rappel, le dossier relatif à la désignation du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante est au point mort. En effet, les confessions religieuses chargées de procéder à cette désignation n'ont pas trouvé de consensus sur un seul candidat.
Actuellement, la balle se trouve dans le camp de l'assemblée nationale qui doit donner suite au PV de désignation du candidat président de la CENI déposé par 6 confessions religieuses, en l'absence de l'Église catholique et de l'Église du Christ au Congo.
Jephté Kitsita