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Au cours de la conférence de presse tenue ce lundi 02 août 2021 au centre interdiocésain à Kinshasa, le porte-parole de l'Église du Christ au Congo (ECC), le révérend Éric Nsenga, a rejeté les accusations de bloquage du processus de désignation des membres de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) portées contre son église et l'église catholique.
À l'en croire, pour parvenir à un consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses au sujet de la désignation de leur délégué à la présidence de la centrale électorale, les protestants et les catholiques ont d'ailleurs tout mis en œuvre.
Par exemple, il a fait savoir que le candidat de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) allait été sacrifié pour ouvrir la voie à un consensus au sein de la plateforme des confessions religieuses.
"Certains collègues compétents qui étaient avec nous, mais qu'on a vu finalement retirer de la plateforme mystérieusement, mais qui pouvaient jouer le rôle. Bref, c'est là qu'on s'était bloqué. Nous avons dit voilà notre proposition si vous êtes d'accord proposez un autre nom. On a aucun problème avec nos frères. D'ailleurs, l'autre (Cyrille Ebotoko) devait être sacrifié pour rien seulement pour montrer la bonne volonté que nous nous faisons pas de fixation sur les candidats", a déclaré le révérend Éric Nsenga.
D'après lui, ce qui a bloqué les discussions au sein de la plateforme des confessions religieuses, c'est le fait que certaines soient venues avec l'idée d'imposer un candidat.
"Qu'est-ce qui a été notre grande surprise ? C'est parce qu'on a pas accédé à cela. Nous étions dans la situation où les uns disent ça ou rien ! Les autres ont dit on ne peut pas aller dans ce sens parce qu'il y a tâche d'huile et ça ne peut pas nous faire avancer", a indiqué le porte-parole de l'ECC.
Cette position est soutenue par la CENCO. D'après l'abbé Donatien Nshole, l'ECC et l'église catholique pour parvenir à un consensus, avaient proposé de mettre de côté les candidatures de Denis Kadima et Cyrille Ebotoko. Il a, cependant, affirmé avoir pleinement confiance en leur candidat.
"Pour le candidat x, c'était des témoignages des personnes qui disent que moi tel est venu m'approcher. Pour le candidat y, c'est quelqu'un qui dit un des chefs m'a dit. Citez son nom, il n'a pas voulu citer, alors que pour les autres, c'était clair. On a compris que c'était une stratégie pour les mettre dans le même sac afin de sauver le candidat x. Dans ce cas, et puis pour ne pas donner l'impression qu'on ne veut pas de x au profit de y, que les deux partent. Nous avons pleinement confiance en lui (Cyrille Ebotoko), c'est un homme qui aura toujours notre confiance", a dit le secrétaire général de la CENCO.
Rappelons que les discussions au sein de la plateforme des confessions religieuses pour la désignation de leur délégué à la présidence de la CENI, ont accouché d'une souris. En effet, elles ne sont parvenue à un consensus.
Malgré cela, les autres confessions religieuses, à l'exception de l'ECC et l'église catholique, ont déposé, vendredi dernier, le procès-verbal de désignation de leur candidat au poste de président de cette institution d'appui à la démocratie.
Prince Mayiro