Le panel chargé d'accompagner le chef de l'Etat à l'Union Africaine a, au cours d'un point de presse tenu le vendredi 30 juillet 2021 à Kinshasa en marge de la journée internationale de la femme africaine célébrée chaque 31 juillet, appelé au soutien à l'agenda féminin présenté ce jour devant la presse.
Cet agenda comprend entre autres la formation des femmes médiatrices, des questions relatives à l'hygiène menstruelle et une étude sur les causes de létalité.
Le coordonnateur de ce panel, le professeur Alphonse Ntumba Luaba, a salué les avancées réalisées en termes de la participation de la femme aux postes de prise des décisions notamment la récente nomination de Malangu Kabedi au poste de gouverneure de la Banque Centrale du Congo (BCC). Raison pour laquelle il a invité les hommes à soutenir l'avancement de l'agenda féminin.
"Tous les grands combattants sont passés par leurs mains, c'est pourquoi nous devons leur rendre justice", a-t-il martelé.
Dans le même ordre d'idées, Julienne Lusenge membre dudit panel, a annoncé les prochaines activités prévues dans cet agenda de la femme dont la tenue en novembre prochain du "Grand prix panafricain de la littérature" en reconnaissance aux femmes des lettres qui ont excellé dans leur domaine.
"Dans le cadre de ces différentes activités précitées, la commémoration de la journée sur l'hygiène menstruelle, la conférence de Kinshasa, le forum génération Égalité de Paris et la journée internationale de la femme seront dans les semaines qui suivent, suivis d'une série d'activités à savoir : la réalisation avec l'appui de notre partenaire Osisa, de l'intégration de la JIFA sur le portail des femmes à la semaine de l'Afrique qu'organise l'UNESCO qui va mettre en exergue les réalisations des femmes dans les domaines de la science, culture... A la même occasion au mois de novembre, il est aussi prévue la reconnaissance des femmes ayant excellé dans le domaine de la littérature", a-t-elle affirmé.
Du côté du ministère du genre famille et enfants, on a lancé un appel aux gouvernements et organisations Africaines de s'approprier cette journée peu connue.
"Je lance un appel aux États membres de l'Union africaine pour institutionnaliser cette journée dans nos pays respectifs en y accordant une importance capitale à travers la mobilisation des fonds pour soutenir différentes activités, définir le thème central à adapter pour chaque année à la journée internationale de la femme, développer des programmes pour traduire les instruments juridiques africains en programme, mettre en place des programmes spécifiques pour assurer la participation et l'autonomisation de la femme", a indiqué la ministre dans son discours lu par la conseillère au genre Jocelyne Mbuyi.
Il faut noter que la journée internationale de la femme africaine (JIFA) est initiée depuis 1964 par Aoua Keïta, sage-femme et femme politique malienne. Les femmes qui s'étaient réunies en ce temps visaient, malgré les différences ethniques et linguistiques, d'unir leurs forces, de travailler ensemble autour d’un idéal commun notamment celui de contribuer à l’amélioration significative des conditions de vie de la femme africaine et à son émancipation.
Christel Insiwe