RDC : 5 morts et 27 personnes prises en otage dans une attaque Maï-Maï contre le reste des villages Banyamulunge à Bijombo, alerte Moïse Nyarugabo

Lundi 31 mai 2021 - 16:59
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Le député national, Moïse Nyarugabo Muhizi, a, dans une mise au point faite devant la presse ce lundi 31 mai 2021 à Kinshasa, révélé qu'une grande coalition des Maï-Maï Yakutumba, Kibukila venus de Fizi pour se joindre aux Maï-Maï Makanaki, Mushombe, Idi et Ilunga avec leurs alliés du Red Tabara, groupe armé Burundais, ont lancé une attaque contre le reste des villages Banyamulunge dans le groupement Bijombo en territoire d'Uvira.

D'après cet élu du peuple,  ces rebelles ont brûlé et rasé complètement 9 villages : Kuwingwa, Kanogo, Murambya catholique, Rushimisha, Murambya Jimbo, Muturirwa, Kyakirango, Nyarwango et Kiziba.

"Au cours de ces attaques, 5 personnes ont été tuées. Mr Seruhigiza, chef de localité de Kinyoni, Mr John Kuja, Mr Kibasa Bikoro enseignant de son état à l'EP Rubibi, Mr Pasteur Masofe enseignant à l'EP Murambya et Mr Gamaliel Wa Gasore", a indiqué Me Moïse Nyarugabo Muhizi.

Par ailleurs, cet ancien sénateur affirme que 9 personnes ont été blessées dont une femme qui est dans un état critique. Il précise par ailleurs que le bilan s'alourdit et d'autres corps ont été retrouvés.

"Ces groupes armés ont amené comme prisonniers et butins de guerre 27 personnes dont 10 femmes, 15 enfants et 2 hommes. Ils ont pris toutes les vaches et tous les petits bétails", a-t-il renchéri.

Dans la foulée, Moïse Nyarugabo signifie que deux semaines avant cette attaque, il avait informé et prévenu les autorités militaires de Bukavu et d'Uvira tant les menaces étaient réelles.

"Malheureusement, aucune action n'a été entreprise encore que même la position des FARDC présente à Murambya a décroché et s'est mise à l'abri laissant ces populations à leur triste sort. Ces militaires se sont dirigés vers Mugeti où ils sont encore en ce moment", a-t-il déploré.

Le député Nyarugabo dit faire cette énième communication pour lancer un cri d'alarme en faveur de ces populations abandonnées, oubliées et livrées à leurs bourreaux dont le seul slogan est "Pas un seul Munyamulenge vivant dans les trois territoires (Fizi, Uvira et Mwenga)".

C'est ainsi que Moïse Nyarugabo demande au gouvernement, à la MONUSCO, aux organisations humanitaires et à toutes les personnes de bonne volonté, chacun selon ses responsabilités :

- D'arrêter cette épuration ethnique ;
- De libérer ces femmes et enfants otages qui se retrouvent, aux dernières nouvelles de ce matin entre les mains de Gisiga, chef des Red Tabara groupe armé Burundais à Marimba ou Masango ;
- D'évacuer les blessés qui ne reçoivent aucun soin ni assistance ;
- De sécuriser les déplacés de Bwegera et la population de Bibokoboko en prenant au sérieux ces informations et menaces.

En outre, le député national Moïse Nyarugabo prévient que dans tous les cas, il aura fait sa part. Il martèle que chacun répondra de ses responsabilités devant l'histoire et surtout que personne, dit-il, ne dira qu'il ne savait pas où qu'il n'a pas été prévenu. Il a ainsi dénoncé un silence complice pour les uns et complaisant et coupable pour les autres.

Jephté Kitsita