Viol de 2 infirmières à Kinsenso : Des députés nationaux prêts à soutenir la castration des auteurs

Mercredi 30 septembre 2020 - 21:14
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Une délégation de députés nationaux s’engage à s'impliquer pour que la peine prévue pour les auteurs du viol de 2 infirmières dans le centre de santé et maternité Révolution à Kinsenso, soit durcie. 

Elle l’a déclaré après sa visite de réconfort et de solidarité le mercredi 24 septembre 2020, aux victimes, prises en charge dans une formation sanitaire de la place. 

Pour lutter efficacement contre les violences sexuelles, la députée nationale Odette Mwamba préconise la révision de l'éducation et de la loi, condamnant les violeurs. 

« Je pense qu'il est temps que tout soit remis à zéro pour que nous puissions repartir de bon pied, c’est-à-dire l'éducation de nos enfants dans nos familles et aussi les lois devant gérer ces situations doivent être revues, pour que les responsables de tels crimes soient effectivement condamnés pas de 20 ans de prison mais je pense que mes collègues vont me compléter en déterminant la sanction qu'il faut. Si cela ne dépendait que de moi, je peux dire de tels hommes n'ont pas droit au pénis et ils n'ont même pas droit au plaisir sexuel. Ça doit s'arrêter », a déclaré O. Mwamba.

De son côté, Geneviève Inagosi a déploré cet acte odieux et affirmé soutenir l'initiative de castrer ceux qui commettent des viols.

« Notre visite auprès des victimes c'était pour leur dire que les députés sont impliqués dans la réforme de la loi sur les violences sexuelles. 20 ans pour des jeunes gens qui ont moins de 18 ans aujourd'hui et après 20 ans, ils auront peut-être 36 ou 38 ans. Ils seront encore sexuellement actifs. Je vais soutenir la démarche qui va conduire à la castration pure et simple des auteurs de viols », a-t-elle indiqué.

Associé dans le combat que mènent ses collègues femmes, Anaclet Kalimw, pense que la justice et le parlement doivent renforcer l'arsenal juridique et ne doit pas accorder la liberté aux violeurs. 

« En tant que parlementaire, nous devons renforcer l'arsenal juridique pour que de tels actes soient punis sévèrement. Je crois que des hommes comme ceux qui ont posé cet acte ignoble au niveau de l'hôpital la Révolution, ce sont de gens qui ne doivent bénéficier d'aucune mesure de grâce », a-t-il insisté.

Condamnant fermement cet acte inhumain, ces élus du peuple ont par ailleurs salué la détermination de 2 infirmières, à poursuivre leur travail, après ce drame.

Pour rappel, une cinquantaine d’inciviques avait fait incursion dans la nuit du 10 au 11 septembre dernier au centre de santé Révolution de Kisenso, où ils avaient emporté avec eux des matériels médicaux, détruit et violé méchamment 2 infirmières.

Gloria Mbuya

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