Selon une enquête réalisée par la Fondation Thomson Reuters en équipe avec The New Humanitarian, plus de 50 femmes congolaises affirment avoir été abusées et exploitées sexuellement par des travailleurs humanitaires et du personnel de secours des Nations-Unies, mais aussi des staffs de plus grandes ONG au monde.
D'après ladite enquête, ces événements malheureux se sont déroulés lors de la récente épidémie d'Ebola en République Démocratique du Congo.
Les femmes qui ont parlé au cours de cette enquête qui s'est déroulée pendant près d’une année, affirment que le chantage sexuel à l’embauche était le passage obligé avant d’être retenu dans la riposte contre Ebola.
Certaines victimes ont affirmé avoir été enfermées dans des bureaux ou des chambres d’hôtel et qu'elles étaient menacées par des hommes. Ces derniers déclaraient qu’elles ne pouvaient pas avoir du travail, ou qu’elles seraient licenciées, si elles n’obéissaient pas.
« Je ne connais personne qui ait travaillé dans la riposte qui n’a pas dû offrir quelque chose», a déclaré une des femmes interrogées.
Les incidents dont les femmes ont fait la chronique se sont déroulés de fin 2018 à mars 2020, malgré les engagements pris par les Nations-Unies et les ONG en 2017 pour réprimer les abus tels qu'ils ont été exposés en Haïti et en République Centrafricaine.
À en croire la Fondation Thomson Reuters, l’Organisation Mondiale de la Santé et deux ONG internationales se sont déjà engagées à faire des enquêtes sur ces révélations.
Jephté Kitsita