Les mouvements citoyens Lutte pour le Changement (LUCHA) et Filimbi ont saisi, ce mercredi 2 septembre 2020, le gouverneur de la ville de Kinshasa pour l'informer de l'organisation d'un sit-in le vendredi prochain devant l'ambassade du Rwanda à Kinshasa.
Cette manifestation a notamment pour objectif, selon ces deux structures, de réclamer l'expulsion du diplomate Rwandais en poste en RDC, Vincent Karega, "suite à ses déclarations méprisantes et négationnistes sur le massacre des populations civiles à Kasika (Sud-Kivu) par l'armée rwandaise et des complices Congolais".
"Nous vous saurons gré de bien vouloir instruire les forces de l'ordre d'encadrer et de sécuriser cette action pacifique et citoyenne qui du reste se situe dans le cadre de l'exercice normal des droits et libertés fondamentales garantis par la Constitution, conformément à son article 26", lit-on dans cette correspondance signée par Felly Kongawi, membre de la LUCHA et Floribert Anzuluni, coordonnateur de Filimbi et adressée à Gentiny Ngobila.
Le tweet de Vincent Karega qui l'avait rapidement effacé, en rapport avec les crimes qui ont eu lieu le 24 août 1998 à Kasika (Sud-Kivu) avait soulevé un tollé sur la toile.
Des Congolais sur les réseaux sociaux et certaines personnalités politiques notamment Martin Fayulu se sont indignés de la réaction du diplomate Rwandais l'accusant d'avoir craché sur la mémoire des Congolais. Ils ont exigé son départ sans aucune forme de procès.
"Incohérence flagrante entre image et histoire. Narratif simpliste pour des accusations graves. Accuser sans évidence s'appelle calomnie. Villages sans noms, 1100 morts avec deux noms. Circonstances de crimes et identité des criminels non dévoilées. Accusation ou propagande ?", avait écrit V. Karega à un internaute Congolais.
Merveil Molo