
Au total, 739 violations des droits de l'homme ont été commises sur tout le territoire de la République Démocratique du Congo au mois de juillet 2020. C'est-ce que révèle le rapport du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH) rendu public ce jeudi 3 septembre.
Selon cet organe des Nations-Unies, les cas de violations des droits humains ont, au regard de ces statistiques, augmenté de 10% par rapport au mois de juin durant lequel 670 violations ont été recensées.
"Cette augmentation reflète une hausse du nombre de violations attribuables à des agents de l'État (+13%) ainsi que du nombre d'atteintes commises par des combattants de groupes armés (+8%)", indique-t-il.
Le BCNUDH précise que sur l'ensemble du territoire national, les agents de l'État sont responsables de 44% de violations documentées, dont les exécutions extrajudiciaires de 55 personnes dont au moins 11 femmes et 2 enfants.
Par contre, ajoute-t-il, 56% de violations ont été commises par des combattants de groupes armés, dont les exécutions sommaires de 248 personnes, dont au moins 34 femmes et 11 enfants.
Selon le BCNUDH, plus de 94% de violations documentées en juillet ont été commises dans les provinces affectées par les conflits soit 695 atteintes, entraînant la mort d'au moins 294 civils, dont au moins 43 femmes et 13 enfants.
Dans les provinces non affectées par les conflits, 44 violations des droits de l'homme soit 6% ont été recensées. "Les agents de la Police Nationale Congolaise (PNC) en sont les principaux responsables avec 57% des violations", renchérit le rapport du BCNUDH.
Prince Mayiro