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La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en RDC a condamné ce mercredi 2 septembre 2020 les attaques perpétrées ces derniers jours contre des finalistes du secondaire qui s'apprêtaient à passer les épreuves du Test National des Fins d'Études Primaires (TENAFEP).
Pour Leila Zerrougui, qui était face à la presse nationale et internationale, les individus qui ont posé ces actes doivent être traqués et déférés devant la justice pour qu'ils répondent de leurs actes.
"Je voudrais vraiment à la fois transmettre mes condoléances pour ce qui s'est passé ce dernier temps. Des enfants ont été tués à Masisi au moment où ils passaient leurs examens. C'est inacceptable, et c'est déjà prendre le risque d'être dans des zones difficiles, c'est pas facile d'aller passer des examens là-bas. Je trouve que ceux qui ont fait ça sont des criminels, des assassins parce qu'ils n'ont aucune légitimité, aucune crédibilité. Je pense que ces gens il faut les identifier pour les ramener devant la justice et ils doivent rendre des comptes. Mais aussi des enfants qui ont été privés de passer les examens (...) Cela est aussi inacceptable", a déclaré Leila Zerrougui.
Pour rappel, le président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait réagi aux tueries des finalistes du primaire survenues le jeudi 27 août dernier dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu.
À en croire la présidence de la République qui avait relayé le chef de l'État via Twitter, c'est avec consternation que le successeur de Joseph Kabila avait appris cette nouvelle.
"Le chef de l'État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a appris, avec consternation, l'odieux assassinat de 2 élèves qui s'apprêtaient à affronter les épreuves du TENAFEP, dans le territoire de Masisi au Nordkivu. Le chef de l'État présente ses condoléances les plus émues aux familles éplorées en les rassurant de son engagement ferme de mettre fin à ces actes ignobles", avait indiqué la présidence.
4 jours après, le gouvernement provincial du Haut-Uélé, par l'entremise de son ministre en charge de l'éducation, avait déploré la violence sexuelle perpétrée contre une élève, par un inconnu, alors que cette dernière était « dans un état d'inconscience ».
Azaro Kaniki Françoise, ministre provinciale de l'EPST, genre, famille et enfant qui a lu le communiqué devant la presse a affirmé qu'il y avait un groupe d'élèves venus d'Erungu à 57 kilomètres de la ville d'Isiro. Ces derniers ont pris un logement au centre diocésain charismatique et ont été visités par des inconnus qui ont emporté plusieurs biens de valeurs dont des téléphones et de l'argent et l'un d'entre eux a violé l'élève.
Les faits se sont déroulés pendant la nuit du dimanche au lundi, soit à la veille du début de la session préliminaire des Examens d'État (EXETAT).
« Lors de cette intrusion, une élève a déclaré avoir été violée dans un état d'inconscience. Alerté par les organisations de la société civile spécialisées dans la lutte contre la violence sexuelle, le gouvernement provincial a instruit les services dont la police d'enfants et de lutte contre la violence sexuelle et la mairie d'Isiro, à s'occuper de la situation », avait déclaré la ministre provinciale de l'EPST.
La même source avait affirmé que la prise en charge psychologique, médicale, sociale et judiciaire avait été organisée par les autorités provinciales. La victime et ses condisciples ont passé les épreuves de dissertation, d'après la même source.
Jephté Kitsita