
La présidente de l'Assemblée nationale a révélé avoir eu une longue conversation avec le docteur Denis Mukwege au cours de laquelle elle lui a apporté son soutien et condamné de manière ferme les actes d'intimidation et menaces dont il est victime.
Jeannine Mabunda en a profité pour demander au gouvernement de renforcer notamment la sécurité du Prix nobel de la paix 2018.
"J'appelle le gouvernement à mettre tout en oeuvre pour que sa sécurité et celle de l'hôpital de Panzi que j'ai visité en février soit renforcées. À l'instar de Michelle Bachelet, j'appelle à des enquêtes diligences pour que les auteurs de ces actes d'intimidations en répondent devant la justice", a indiqué le dimanche 30 août 2020 J. Mabunda via Twitter.
La speaker de la chambre basse du parlement a annoncé que l'Assemblée nationale se penchera prochainement sur le discours de haine contre Denis Mukwege.
"Ce discours pernicieux est à combattre car il est un danger pour notre démocratie. L'Assemblée nationale s'y penchera prochainement", a-t-elle fait savoir.
Les menaces contre le Dr. Mukwege font suite à sa dénonciation du massacre perpétré dans le village de Kipupu, dans le secteur d’Itombwe (territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu) dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020 et au cours duquel plus de 220 personnes auraient été tuées par des combattants de groupes armés.
Cela a poussé le gynécologue Congolais a martelé sur le respect des recommandations du rapport du Projet Mapping publié par le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme en août 2010 pour mettre fin à l’impunité des crimes commis en RDC depuis 1996.
Le Dr. Mukwege a aussi réitéré son appel à "la création d’une juridiction spéciale pour juger les crimes au Congo."
Merveil Molo