Le comité Laïc de coordination (CLC), le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), Filimbi et Les Congolais debout s’ insurgent contre la "précipitation et la politisation excessive", du processus de désignation du président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Dans un communiqué publié ce mercredi 24 juin 2020, ils proposent la désignation, l'élection et la mise en place du président et membres de la CENI en novembre 2020, après la réforme de cette institution d’appui à la démocratie.
"La désignation forcée et unilatérale du président de la CENI est une première étape de la manipulation des élections de 2023 et constitue une provocation contre la population qui a déjà payé au prix du sang, sa ferme volonté d'aboutir à un processus électoral réellement démocratique", ont-ils prévenu.
Pour le CLC, la LUCHA, Filimbi et Les Congolais Debout, le mois de juillet doit être consacré à l'examen du rapport de la CENI à l'Assemblée nationale, son audit par l'inspection des Finances et la cour des comptes.
Les échanges entre les principales parties prenantes au processus électoral et à la réforme de la CENI par des structures crédibles et de la société civile doivent intervenir au mois d'août-septembre.
L'adoption à l'Assemblée nationale de réforme de la loi organique de la CENI, de la loi électorale amendée sera faite au mois d'octobre, ont suggéré le CLC et les 3 mouvements citoyens.
Les 4 structures préviennent que l'Assemblée nationale sera prise d'assaut si une plénière est convoquée pour "entériner une quelconque décision d'un président de la CENI", sans respect des préalables évoques ci-haut.
Pour rappel, la candidature de Ronsard Malonda est loin de faire l'unanimité au sein des confessions religieuses. Pour la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l'Église du Christ au Congo, (ECC), toute candidature peut passer sauf celle de Ronsard Malonda.
Ange Makadi Ngoy