À l'occasion de la Journée Internationale de l'Enfant Africain célébrée le mardi 16 juin 2020, les autorités de la province du Nord-Kivu dans l'Est de la RDC, peignent un tableau sombre de la situation des enfants dans cette province secouée par des conflits armés qui ont laissé plusieurs orphelins.
Le gouvernement provincial du Nord-Kivu, par l'entremise de son ministère en charge des affaires sociales fustige à cette occasion, la persistance de l'enrôlement des enfants dans les groupes armés dans plusieurs territoire de la province.
« ... Nous ne cesserons jamais de réveiller les consciences des uns et des autres chacun selon la responsabilité qui lui revient à considérer que ce que vit la province du Nord-Kivu, dépasse l'imaginaire. Les victimes sont essentiellement des enfants tués à la machette, au couteau, à des armes à feu et d'autres arrachés des force à leurs familles en vue de refluer les groupes armés », a déclaré la ministre des affaires sociales au Nord-Kivu, Fatuma Hassan.
Les autorités du Nord-Kivu considèrent que l'enrôlement forcé des enfants dans les milices constitue des actes terroristes et appellent l'opinion nationale et internationale à « un moment d'interrogation de conscience » afin de repeindre ce tableau sombre.
En outre, le gouvernement provincial dénonce « l'exploitation sexuelle des mineures » dans les maisons de tolérance, ainsi qu'une autre force d'exploitation des enfants dans les zones minières, travaux domestiques et dans les activités commerciales sur l'étendue de la province.
Il convient de signaler que cette journée de 16 juin fut instaurée journée de l'enfant africain par l'OUA actuelle Union Africaine (UA) en 1991 en mémoire du massacre d'une centaine d'enfants noirs élèves de Soweto en Afrique du Sud.
Pour cette année 2020, elle a été célébrée sous le thème « accès à un système de justice adaptée aux enfants en Afrique ».
Glody Murhabazi, à Goma