La dépouille du caporal infirmier, Daniel Miuki traîne encore à la morgue de l'hôpital du camp Lieutenant Kokolo, 40 jours après son décès, s'indigne le professeur José Aldophe Voto, journaliste chroniqueur et directeur général de la chaîne de télévision Canal Kin.
À travers son cri d'alarme, Voto demande au gouvernement de s'impliquer pour l'organisation des obsèques dignes du rang de cet ancien combattant de la guerre mondiale de 1940 à 1945.
Il déplore le fait qu’un programme sans date officielle, ait été établi.
"Le problème c'est que jusque-là, nous avons un programme entre les mains, mais il n'y a aucune date. Il est vrai que la question a été évoquée au Conseil des ministres d'il y a 15 jours. Le président de la République lui-même a dit qu'il mérite des obsèques dignes de son rang mais depuis plus rien. Nous sommes à 40 jours aujourd'hui, ce n'est pas quand même une bonne chose. Ce n'est pas normal. 40 jours, c'est trop !", a-t-il fait savoir mardi à 7SUR7.CD.
Le professeur Voto ne s'explique pas les raisons de ce blocage alors que, renseigne-t-il, les contacts ont été pris avec le ministre délégué à la défense nationale chargé des anciens combattants et la famille du défunt pour l'organisation des funérailles.
"J'avais souhaité qu'il soit décoré par la chancellerie des ordres nationaux avant sa mort. Ça n'a pas marché. Cette fois-ci, le ministre a souhaité que ça soit fait. Mais, il voulait impliquer le président pour qu'il soit là et préside la cérémonie... Pour le deuil, est-ce c'est un problème d'argent ou c'est seulement un problème de l'agenda du chef de l'État ?", s'interroge le DG de Canal Kin Télévision. Il est l’auteur d’un documentaire qui a remis sous les feux des projecteurs les questions misérables dans lesquelles les anciens combattants et leurs dépendants vivent.
Le caporal D. Miuki est décédé depuis le 6 mai dernier. Il fait partie des 25.000 combattants de la Force Publique ayant lutté pour le compte de l'armée belge pendant la seconde guerre mondiale (1940 - 1945).
Merveil Molo