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Steve Kivwata, membre de la Cellule politique de la coalition LAMUKA, estime que la candidature de Patricia Nseya pour le compte de l'UDPS au poste de premier vice-président de l'Assemblée nationale doit être rejetée pour défaut de qualité de la personne qu’il l’a déposée : le secrétaire de l’UDPS Augustin Kabuya Tshilumbayi.
Dans une correspondance parvenue à 7SUR7.CD ce mardi 09 juin 2020, ce cadre de Lamuka pense que la candidature de la députée de Likasi devrait être introduite au bureau de l’assemblée nationale par l’organe Directoire de l’UDPS et non par son secrétaire général.
« Le Ministère de l'intérieur, seul compétent, selon la loi, d'établir la conformité à la loi, de tout changement dans la direction ou l'administration d'un parti (Art. 17 de la loi sur les partis politiques) a signifié à l'Udps, que seul le directoire de leur parti était compétent, pour engager leur formation politique (lettre n• 201/000/REPAP/2020 du 26 Mai 2020).
Ainsi, pour défaut de qualité dans le chef de Mr Kabuya, qui a introduit la candidature de l'Udps au titre de Secrétaire général, fonction qui ne lui est pas reconnue par la loi et moins encore par les Statuts de l'Udps; aussi le Directoire étant seul compétent, selon la loi et les Statuts de l'Udps, d'engager ce parti, cette candidature devra être déclaré irrecevable. », écrit-il.
Pour Kivwata, la candidature de l’UDPS Nseya a été donc déposée en violation de la loi sur les partis politiques, les statuts de l'UDPS et de la Décision relative au calendrier électoral. Laquelle Décision précise que les candidatures, sous peine d’irrecevabilité, sont présentées soit par les partis politiques soit par des indépendants.
En conclusion, Kivwata accuse les dirigeants de l'UDPS de piétiner la notion d’état de droit et de lui subsister la loi de la force au lieu de la force à loi.
Signalons que l'élection du premier vice-président de l'Assemblée nationale aura lieu le 12 juin.
La députée nationale de l'UDPS Patricia Nseya été choisie comme remplaçant de Jean-Marc Kabund, destitué par des députés nationaux.
L’UDPS traverse une crise en son sein depuis l’accession en janvier 2019 de son président d’alors, Félix Tshisekedi, à la magistrature suprême.
Pour lui succéder, le nouveau président de la République avait confié les rênes de son parti au secrétaire général Jean Marc Kabund. Promu président intérimaire de l’UDPS, ce dernier confia son ancien poste à l’un de ses adjoints Augustin Kabuya. Une partie de cadres, notamment Peter Kazadi, Jacquemain Shabani, Wakwenda, Mbata, avait tout de suite crié à la violation des statuts du parti. Pour eux, seul le Directoire peut engager le parti en attendant la désignation d’un nouveau président par le congrès. Ces cadres appellent en vain à l’installation du Directoire. Cet organe doit être composé du CEP (Cellule Electorale du Parti) et CDP (Convention Démocratique du Parti) et du secrétaire général.
Roberto Tshahe