Dans un communiqué de presse parvenu à 7SUR7.CD le lundi 30 mars 2020, la Coopérative des Exploitants Artisanaux Miniers de Masisi (COOPERAMMA-C.A), se dit une nouvelle fois victime d'atrocités et actes d'atteinte aux droits de l'homme perpétrés contre ses creuseurs par les Policiers affectés à la garde des installations de la Société Minière de Bisunzu (SMB) à Bibatama dans le PE 4731 depuis le 27 mars dernier.
D'après ce communiqué, les activités d'exploitation minière, ainsi que tous les exploitants miniers œuvrant dans le site minier de D4 Gakombe dans le PE 4731 sont menacés suite aux cas d'extorsion des minerais et vol des sables minéralisés et matériels d'exploitation appartenant aux explotants artisanaux de la COOPERAMMA-C.A, par les gardes de la SMB.
La COOPERAMMA indique que 4 de ses creuseurs ont été torturés, menacés de mort et ont subi des traitements inhumains dans un cachot de la SMB où ils ont été emmenés. Les Policiers de la SMB disaient obéir aux ordres venant de leur hiérarchie.
"La COOPERAMMA attire l'attention de toutes les autorités ainsi que tous les partenaires du gouvernement congolais pour la bonne gestion du secteur minier sur la nécessité de travailler pour contraindre les parties prenantes au respect de la loi minière et des droits humains. La COOPERAMMA décline toute responsabilité dans ces incidents répétitifs et visiblement prémédités", lit-on dans cette note.
Cette institution d'exploitation minière en RDC invite ainsi, tous les partenaires étatiques, non étatiques, les organisations internationales, régionales et sous régionales à "décourager ce comportement qui frise la fraude minière, déstabilise le tissus économique et social du Nord-Kivu, et qui fragilise la paix tant recherchée dans cette région".
Contacté à ce sujet par 7SUR7.CD, certains proches de la SMB se sont abstenus de tout commentaire promettant une "réponse appropriée" dans les heures qui suivent.
Glody Murhabazi