La République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine se sont accordées à mettre en place un système de veille pour lutter contre l'activisme de groupes armés à la frontière commune, long de 1700 km, en vue de sécuriser les populations de ces deux pays.
C'est ce qui ressort de l'audience accordée le mercredi 26 février 2020, par le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba à la ministre Centrafricaine de la défense, Marie Noëlle Koyara, qui conduisait une délégation d’officiers supérieurs de son pays.
“La République centrafricaine a connu la plus grave crise de son histoire, on s'est retrouvé face à 14 groupes armés (...). Vous savez, les groupes ont leur logique. Il y a certains groupes armés qui progressent sur terrain et arrivent même à la frontière entre nos deux pays. Donc, il était tout à fait normal que nous puissions mettre en place un système de veille parce qu'aujourd'hui, l'Afrique n'a pas besoin de cela. Nous devons nous unir pour penser au développement de nos pays et de nos populations”, a déclaré la ministre Centrafricaine de la défense.
À l'en croire, il y a donc nécessité et l'urgence pour la RDC et la Centrafrique qui ont "des liens historiques forts" de mettre sur pied des stratégies pour assurer la sécurité et la protection de leurs populations.
“Les problèmes de sécurité et de défense sont des problèmes assez complexes (...). Mon pays et le pays frère, la RDC, partagent plus de 1700 kilomètres de frontière. Ça devenait une urgence et une nécessité pour nous de pouvoir réfléchir sur toutes les stratégies à mettre en place en vue non seulement de sécuriser cette zone mais aussi de protéger cette population qui y vit et qui traverse, revient et mérite vraiment d'être bien protégée”, a-t-elle estimé.
Il sied de noter que le ministre de la défense congolais Aimé Ngoy Mukena et quelques officiers supérieurs de l'armée ont pris part à cette rencontre.
Merveil Molo