
Des entreprises présélectionnées pour répondre à une Demande de cotation (DC) dans le cadre de la lutte contre l’érosion à Kananga, ont sillonné les principaux sites touchés. Objectif : évaluer l’ampleur des dégâts et anticiper les travaux à réaliser. Cette mission de terrain s’inscrit dans le cadre du Projet d'urgence pour la résilience urbaine de Kananga (PURUK), soutenu par la Banque mondiale.
Du site RVA 1 et 2, en passant par Ndjadi, UKA, SNCC, Musumbu, Saint Thérèse, Saint Martyrs, jusqu'à Bena Mukangala, les délégations ont découvert l’ampleur des ravages causés par les glissements de terrain. Partout, des terres éventrées témoignent d'une nature déchaînée, contre laquelle des efforts de stabilisation ont déjà timidement commencé.
Selon Aldee Fernand, ingénieur au Bureau d’étude anti-érosive AIC-PROGETTI, qui a coordonné la visite, la ville de Kananga a beaucoup de sites érosifs et cela fait suite notamment à la nature de son sol.
« La ville a beaucoup de sites d'érosions c'est dû vraiment à la nature du sol et du recelement qui se déroulent en ce moment, justement le projet PURUK a intérêt sur ces travaux dans un cadre urgent, c'est comme ça que nous avons été sollicité pour faire les études en urgence et ces études ont conduit à une demande de cotation qui a été soumise à 9 entreprises qui aujourd'hui participent à cette visite pour connaître le terrain », a-t-il déclaré à 7SUR7.CD dans une interview exploitée ce lundi 9 juin 2025.
De son côté, Michel Mbungu, coordonnateur du PURUK a profité de l'occasion pour rassurer les habitants de Kananga, longtemps témoins impuissants de la progression des ravins dans ledit milieu.
« La population était impatiente. Je crois que bientôt là, sa soif va être étanchée. Ça c'est la première vague que nous lançons avec dix sites, la deuxième vague qui est la dernière va être lancée bientôt. Donc les 13 autres sites vont suivre et pour votre information à part les sites érosifs nous avons aussi un tronçon de la route dont le dossier, après les approbations au ministère des ITPR cette route là aussi va suivre, c'est une route qui sera construite dans les normes », a-t-il mentionné.
Face à plus de 300 foyers d’érosion qui menacent l’existence même de la ville, la Banque mondiale a débloqué 100 millions de dollars pour financer le PURUK, sous la supervision du ministère de l’Urbanisme et Habitat. Une bouffée d’oxygène pour Kananga, où chaque saison de pluie fait craindre le pire.
Alain Saveur Makoba, à Kananga