
Après un break lié aux fêtes de fin d’année, place à la rentrée. Quelle rentrée ! 2016 étant une année exceptionnelle. L’année de toutes les échéances électorales. Locales, municipales, urbaines, provinciales, sénatoriales, législatives et présidentielle pour les uns ; uniquement les deux dernières pour les autres. Dans les deux cas, 2016 demeure une année électorale.
Problème, aucune de ces élections risque cependant de ne pas se tenir à terme échu. La faute à qui ? A tout le monde. Ou presque. Au Gouvernement qui peine à mobiliser les ressources nécessaires à l’organisation des élections. Un budget qui, à l’échelle rd congolaise, est énorme. Un milliard de dollars au bas mot. La faute aussi à la classe politique, toutes tendances confondues, dont les bisbilles politiciennes à n’en pas finir éloignent la perspective d’un calendrier électoral consensuel.
Des élections dont tout le monde parle, mais que personne ne prépare vraiment. Y compris la pauvre CENI hyper contrariée par les querelles politiciennes et sevrée de moyens de sa politique. Comme au bon vieux temps de la Transition Mobutu, des acteurs politiques paraissent avoir opté pour l’enlisement. D’où la surenchère sur le front du Dialogue. D’où ces postures dans le chef de leaders politiques. Bref, tout se passe comme si les uns et les autres se positionnaient uniquement par rapport au " vrai " coup d’après. A savoir, l’après - expiration du mandat présidentiel.
Mais, d’ici à cette échéance beaucoup de choses pourraient advenir. Dialogue ? Ce serait l’idéal ne serait-ce que pour trouver le nécessaire consensus sur le calendrier électoral et tout ce qui va avec. La rue, façon Evêques ? Difficile de parier sur une gigantesque marche pacifique sans risque de débordement dans une ville où des marginaux - par centaines de milliers- ne rêvent que de la casse et du pillage. Le pavé, à l’initiative des acteurs politiques ? Pas exclu. Ou même un tout autre scenario.
Après tout, sans un compromis politique sérieux, 2016 est bien l’année du saut dans l’inconnu. Alors, vivement un consensus ! Tel est notre vœu. Bonne année quand même !José NAWEJ