L'Union européenne (UE) a annoncé mardi que le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, sera autorisé à se rendre dans l'UE malgré les sanctions qui le lui interdisent, à condition cependant qu'il voyage pour représenter l'Union africaine dont il vient de prendre la présidence tournante pour un an.
La présidence de l'UA, à laquelle il a accédé le 30 janvier, ouvre les portes de l'Europe au président du Zimbabwe. "En effet, Robert Mugabe est visé par une interdiction de voyager. Mais cette interdiction sera levée quand il se déplacera en sa qualité de président de l'Union africaine", a déclaré mardi 2 février Catherine Ray, porte-parole du service diplomatique de l'UE, lors d'un point de presse.
Le président zimbabwéen pourra ainsi représenter l'UA lors du G8 ou du G20.
L'UE a commencé en 2013 à normaliser ses relations avec le Zimbabwe, levant la plupart des sanctions qui étaient imposées depuis 2002 pour protester contre la violence politique et les atteintes aux droits de l'Homme dont elle accusait le régime de Mugabe.
Mais les Européens ont maintenu l'inscription de chef de l'État et de son épouse sur une liste noire de personnalités interdites de visa pour l'UE et dont les avoirs sont gelés en Europe.
En avril 2014, Mugabe avait boycotté un sommet UE-Afrique à Bruxelles, malgré une invitation européenne spéciale, car un visa avait été refusé à son épouse, Grace Mugabe.
Interrogée sur le statut de celle-ci lors des futurs déplacements de Robert Mugabe en tant que président de l'UA, Mme Ray a indiqué que "la levée temporaire de l'interdiction de voyager s'applique à M. Mugabe (...) lorsqu'il effectue des missions internationales". Exit donc Grace, la "reine du shopping"...
(Avec AFP)