xénophobes en République Sud-Africainem:Le député Emery Okundji propose la création d’un collectif d’avocats parlementaires

Vendredi 24 avril 2015 - 14:11

Le député national Emery Okundji a recommandé, hier jeudi 23 avril, au bureau de l’Assemblée nationale de mettre en place un collectif d’avocats parlementaires chargé de défendre les droits des ressortissants de la République Démocratique du Congo victimes des violences xénophobes en République Sud-Africaine (RSA).

L’élu du peuple a formulé cette recommandation au cours d’une séance plénière consacrée au débat sur » les atrocités » subies par des Congolais vivant au pays de Nelson Mandela affectueusement appelé » Madiba » par les Sud-Africains.

Il a également demandé au gouvernement congolais d’appliquer le principe diplomatique de réciprocité et de mettre à la disposition du vice-ministre des Congolais de l’étranger les moyens requis lui permettant de remplir sa mission.

Son collègue député Crispin Mbindule a émis le vœu de voir le gouvernement congolais s’assumer, au lieu de se limiter à réciter un chapelet d’intentions.

De son avis, l’exécutif national de la RD Congo a le devoir de recenser tous les ressortissants de la RSA vivant en territoire congolais et de leur accorder un délai de 48 heures pour qu’ils rentrent dans leur pays d’origine. Il a aussi invité ses compatriotes congolais à ne pas acheter les produits venant de la RSA, vendus sur en RD Congo.

Pour sa part, le député national Henri Thomas Lokondo en a appelé à la patience jusqu’au moment où l’ambassadeur congolais en RSA va regagner le pays afin d’expliquer la situation telle que vécue sur le lieu. Il a voulu connaître la raison pour laquelle la masse populaire du pays cher à Nelson Mandela s’attaque seulement aux étrangers originaires d’autres pays africains et non aux étrangers originaires des pays d’Europe, d’Asie etc.

Dans sa réponse, le ministre des Affaires étrangères et coopération internationale a indiqué que le gouvernement va mettre en application les recommandations des députés nationaux et que, du fait de ces atrocités perpétrées par la masse populaire sud-africaine à l’endroit des ressortissants étrangers des pays africains, plus de 200 ressortissants congolais vivant en RSA sont actuellement en errance ; ces violences ont fait un cas de perte en vie humaine et le corps de la victime, qui a été brûlée vive, a été ramené en RDC où il a été inhumé.

Le ministre Raymond Tshibanda a expliqué que l’attitude de la RDC face à cette situation ne traduit pas la faiblesse du gouvernement car cette situation n’est particulière au pays de Lumumba mais la plupart d’autres, le Nigeria, le Zimbabwe…

Selon ce membre de l’exécutif national congolais, les violences xénophobes ne relèvent pas d’une mesure prise par les autorités sud-africaines, mais d’un mouvement spontané de la masse populaire que le pouvoir en place cherche à calmer.

Il a confirmé l’existence d’une politique nationale visant à prévenir l’exode des Congolais de leur pays. » En vertu de cette politique, le gouvernement entend recenser tous les Congolais vivant à l’étranger pour leur encadrement « , a poursuivi le ministre Raymond Tshibanda, ajoutant que la RDC est un pays de liberté et ne peut pas contraindre ses ressortissants à vivre à l’étranger ou à ne pas voyager dans les autres Etats.

Par Marcel Tshishiku