VSV : une centaine des personnes illégalement arrêtés à l’ANR

Lundi 13 octobre 2014 - 11:14

La Voix des sans voix (VSV) affirme qu’une centaine de personnes sont illégalement enlevées et détenues, ces derniers temps, aux cachots de l’Agence nationale des renseignements (ANR), à Kinshasa. Cette ONG a livré ses chiffres, jeudi 9 octobre, au cours d’une conférence de presse.

A l’occasion, la VSV a également présenté un échantillon de victimes de ces actes qui violent, selon l’ONG, les droits et libertés individuelles.

«Je suis fonctionnaire de l’Etat au ministère de la Justice. J’étais victime d’une arrestation arbitraire le 10 septembre dernier. J’avais reçu la visite de trois personnes qui sont venues chez moi vers 17 heures, soit disant qu’elles étaient de la Demiap et de l’ANR. Elles m’ont demandé de les suivre. Ensuite, elles m’ont accusé d’avoir enlevé le compteur de la Regideso pour ne pas payer la facture», témoigne une personne qui se présente comme victime d’abus.

Selon la VSV, plusieurs personnes sont victimes d’extorsion des biens, de tortures et d’autres traitements inhumains ou dégradants de la part de l’ANR.

«Ces derniers temps, la VSV a été saisie par les membres de familles de certaines victimes qui sont enlevées et détenues au secret à l’ANR. On parle d’une centaine qui serait en détention dans les cachots de l’ANR. Parmi ces victimes, on parle d’un certain Crispin Mbayo, britannique d’origine congolaise qui a été enlevé deux jours après son arrivée à Kinshasa pour les vacances», a dénoncé le président de la VSV, Dolly Ibefu.

En septembre dernier, la VSV avait exprimé «ses vives inquiétudes consécutivement aux menaces qui pèsent sur madame Bernadette Tokwaulu», actrice politique de la MP et directrice à la Société nationale d’électricité (Snel).

La VSV avait également exigé la libération des détenus politiques membres de l’opposition pour décrisper le climat politique et favoriser la cohésion nationale.

 

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