Vient de paraitre aux éditions TCCT à Lubumbashi : L’IPE par rapport aux droits des communautés locales de la RDC sur le marché

Mardi 23 juin 2015 - 11:33

» L’Indice de Perception des Entreprises (IPE) par rapport aux droits des communautés locales » est un livre qui vient de paraitre aux éditions TCCT à Lubumbashi, au Katanga. Ce livre est un outil indispensable au contrôle de conformité, de la protection et de la promotion des droits humains.

L’IPE facilite l’application des instruments internationaux, des lois et des politiques internes des entreprises en matière des droits humains.
D’après Maître Hubert Tshiswaka, directeur général de l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) basé à Lubumbashi, ce livre analyse l’ampleur du problème que posent les entreprises aux communautés locales, les limites des remèdes légaux existants et propose aux parties prenantes le mécanisme compensatoire ou complémentaire.

Selon lui, l’IPE est conçu comme un outil objectif qui permet aux communautés locales d’être proactives, de se faire leur propre jugement et de sanctionner moralement les entreprises extractives.

Un livre conseil

L’Indice sous études revêt deux aspects, faciliter premièrement la promotion des droits humains, par une sanction positive attribuée aux bonnes pratiques des entreprises. Et en second lieu, décourager les violations des droits humains, par une sanction négative contre les mauvaises pratiques des entreprises extractives.

En soit, la valeur de l’IPE se situe à trois niveaux. D’abord, aux yeux des communautés locales, il permet de déterminer si une entreprise extractive participe ou pas au respect et à la promotion des droits humains, en particulier des droits économiques, sociaux et culturels.

Ensuite, aux yeux des autorités, il permet d’ouvrir ou d’approfondir des enquêtes, afin d’aboutir à des conclusions pouvant permettre la prise de décisions administratives ou judiciaires.

Et enfin, aux yeux des investisseurs et autres institutions financières internationales, l’IPE permet d’évaluer comment la base perçoit leurs investissements au développement économique. Ainsi, les partenaires financiers des entreprises auront le choix entre faire un investissement socialement responsable et faire les affaires pour les affaires, comme à l’époque de la colonisation, sans tenir compte de l’impact négatif sur l’environnement et autres droits reconnus aux communautés locales.

En conclusion, l’IPE permet la formulation d’un jugement moral de la société civile qui peut avoir un impact sur la relation entre l’entreprise extractive et les communautés locales, l’administration publique, l’appareil judiciaire, les travailleurs et les investisseurs.