Ultimatum du 2 janvier 2015 : Menaces de représailles des Fdlr sur les civils !

Mardi 30 décembre 2014 - 11:49

La protection des civils de T’est de la République démocratique du Congo doit être une priorité si l’armée congolaise et les Casques bleus de l’ONU attaquent les rebelles hutu rwandais, qui ont jusqu’au 2janvier pour désarmer, a déclaré lundi l’ONG américaine Enough Project.
“Des représailles des FDLR contre les civils sont un danger réel, et aucun effort ne doit être. ménagé pour s’assurer que nos communautés locales ne soient pas prises entre deux feux”, commente dans un communiqué Fidel Bafilemba, un analyste de l’ONG, qui lutte contre le génocide et les crimes contre l’humanité.

Les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont des chefs sont accusés d’avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda, compte parmi les nombreux groupes armés qui déstabilisent l’est congolais depuis deux décennies.
La communauté internationale, dont les Etats de la région, avait donné aux FDLR un ultimatum de six mois, jusqu’au 2 janvier, pour se rendre, sans quoi ils s’exposeraient à des attaques de l’armée congolaise et des Casques bleus de la Mission de l’ONU (Monusco).
“La crédibilité de la Mission de l’ONU est en jeu avec la date butoir du 2 janvier. Il doit y avoir un effort déterminé et réfléchi d’en finir avec la menace des FDLR”, souligne John Prendergast, directeur d’Enough Project, appelant l’ONU à “prioriser la protection des civils” en cas d’offensive.
Dimanche, 155 combattants - sur les quelque 1.500 que compteraient les FDLR
- se sont rendus dans les provinces des Nord et Sud Kivus. Avec les redditions groupées de mai et juin, cela porte à 355 le nombre de combattants qui doivent être transférés provisoirement à Kisangani (nord-est).
Opposées au régime du président Paul Kagame, au pouvoir à Kigali depuis la fin du génocide, les FDLR sont particulièrement actives dans les Kivus, où elles sont accusées de commettre de graves exactions contre les civils (viols, meurtres, pillages, enrôlements d’enfants-soldats).
Le 18 avril, les FDLR avaient annoncé vouloir se séparer d”ex-combattants importants” afin de “se consacrer à la lutte politique” au Rwanda, qui refuse tout dialogue avec la rébellion.
Selon Enough Project, le groupe armé a profité de l’ultimatum pour “se réorganiser”, notamment en trafiquant de l’or et du charbon de bois pour “acheter des munitions et des armes à des officiers congolais, avec qui il continue à collaborer et de partager des informations”.

 

Bannière 1xBet Catfish