La communauté internationale cherche à tout prix à offrir au régime une voie de sortie honorable. L’objectif est d’éviter le chaos qui se dessine en RD-Congo avec la crispation du climat politique sur la révision ou le changement de la constitution pour permettre à Joseph Kabila de se maintenir dans au pouvoir. Le chargé d’affaires de la Grande-Bretagne a été reçu la semaine passée par Aubin Minaku, le président de la Chambre basse. Selon les indiscrétions du Palais du peuple, il a proposé une Transition pour éviter à la RD-Congo de renouer avec ses divisions politiques. A en croire le diplomate britannique, cette transition politique doit passer d’abord par un dialogue politique franc entre les différents acteurs politiques et ceux de la société civile. Sur la question du dialogue, le pouvoir a montré des signes d’inflexion ces derniers temps. Lambert Mende, ministre de la communication, a lâché du lest en se disant ouvert à un dialogue avec les opposants. C’est une évolution de la position de la Majorité présidentielle due essentiellement à l’échec des concertations nationales, car ce forum politique dont la mission était de bâtir une cohésion nationale a fini par voler en éclats. L’autre raison du fiasco des Concertations nationales, c’était son caractère non inclusif du fait que des Forces politiques importantes comme l’UDPS d’Etienne Tshisekedi et l’UNC de Vital Kamerhe n’y avaient pas pris part. Et même pour ceux qui avaient pris part, très vite les dissensions se sont fait jour notamment sur la question de la révision des dispositions intangibles de la Constitution. Une des résolutions des Concertations nationales s’y oppose clairement.
Elle est revendiquée par le camp Kengiste regroupé dans la plateforme OR (Opposition républicaine). Alors que la Majorité présidentielle a pris ses distances d’avec cette résolution pertinente pour la stabilité des institutions. L’absence d’un consensus autour du calendrier électoral, de l’interprétation de la résolution 2098 des Nations-Unies et de la révision de la Constitution postulent pour un véritable dialogue entre les forces vives de la Nation. Le pouvoir est partant. L’Opposition n’a rien contre l’idée mais elle aimerait que les formes y soient mises, a dit Vital Kamerhe dans un média international. Avant de préciser qu’il ne s’agit pas pour lui d’un quelconque partage du pouvoir. L’UDPS, quant à elle, est préoccupée par la succession d’Etienne Tshisekedi. Félix Tshilombo Tshisekedi semble avoir pris une longueur d’avance sur ses rivaux en montrant sa popularité, plus que quiconque, en dehors de son père. Le Secrétaire aux affaires extérieures de l’UDPS avait dit qu’il ne voit aucun inconvénient à un dialogue entre rd-congolais mais la condition pour la participation de son parti, est que le dialogue soit sous l’égide de la communauté internationale. L’idée d’un dialogue est donc acceptée par tous pour solder les catastrophiques élections de 2011 et dégager l’horizon politique de 2016.
La communauté internationale l’a compris et c’est elle qui pousse pour que les hommes politiques se parlent pour préserver la paix et l’unité nationale.