Plusieurs écueils s’amoncellent sur le chronogramme de la centrale électorale.
En dépit de la surséance par le Gouvernement, réuni hier en Conseil des ministres extraordinaire, de 13 décrets, consécutivement au rejet par l’Assemblée nationale, au cours de la session de mars dernier, du projet de loi sur la répartition des sièges pour diverses raisons, les difficultés pour la bonne tenue des élections municipales et locales en 2016 demeurent. Il suffit de faire un petit calcul.
On est au mois de juillet. Si l’équipe d’identification des villes, communes et groupements problématiques doit partir au plutôt le mois prochain, en août, elle devrait terminer son travail de trois mois en novembre prochain, soit un mois après la date de la tenue des locales.
Rien que par rapport à cette seule exigence de l’identification des circonscriptions électorales, le calendrier global de la CENI est dépassé. On est hors délai. Il faudra donc réajuster et fixer une nouvelle date qui tienne compte de tous les impératifs qui n’étaient pas repris dans les contraintes énumérées par la CENI.
Là, ce n’est que le niveau des locales. Les provinciales sont logées à la même enseigne. Dans tous les camps, on réclame à hue et dia l’enrôlement des nouveaux majeurs. Il y a consensus de la classe politique et de la Société civile. Ce qui veut dire qu’on devrait procéder coûte que coûte à la nouvelle opération de l’enrôlement des nouveaux majeurs.
L’ENROLEMENT DES NOUVEAUX MAJEURS EXIGE PAR TOUS
Ici également, la CENI a fait ses estimations à trois mois, pour un nombre de 10 millions des nouveaux électeurs à inscrire sur les listes électorales. Or il se fait qu’à ce jour, cette opération n’a pas encore commencé. Le calendrier de la Ceni le prévoit au mois de janvier 2016. Une opération que même le chef de l’Etat a exigée dans sa correspondance aux deux Chambres parlementaires pour la tenue de la session extraordinaire.
Cette volonté manifestée par la classe politique à enrôler les nouveaux majeurs met de fait en veilleuse le calendrier électoral. Les dates du 25 octobre prochain retenues pour les locales et les provinciales sont d’office mises entre parenthèses. Ce qui donne à penser que le réajustement du calendrier électoral global de la CENI devient une nécessité inévitable.
Tous les obstacles énumérées ci-haut montrent, si besoin en est, que ce chronogramme est déjà irréalisable pour la date du 25 octobre prochain. On ne pourrait surmonter toutes ces difficultés en deux mois, août et septembre. C’est impossible. Il faut alors avoir le courage politique de discuter pour le réajustement du calendrier électoral.
Cela n’est pas du ressort de la CENI qui n’est qu’une structure technique. C’est la prérogative du politique. Celui-ci doit trouver un cadre pour en débattre et lever une option. Le cadre de concertation CENI-MP-Opposition est trop restrictif pour une matière aussi fondamentale, intimement liée à la fin de la mandature actuelle. Ce cadre exclut la Société civile. KANDOLO M.