Tapages et campagne précoce à Kinshasa : Des partis sans assise de la MP pointés du doigt

Jeudi 6 août 2015 - 11:36

Alors que la classe politique congolaise est loin de se mettre d’accord sur la calendrier global des élections que la RDC doit organiser au niveau local, provincial, législatif, et présidentiel pour permettre à la roue de la démocratie de tourner définitivement dans le bon sens , celui de l’alternance, certains partis politiques sans assise populaire se livrent déjà à une campagne précoce tout en s’attribuant une prétendue popularité qui n’existe que dans l’imaginaire de leurs fondateurs.

Ces partis fantoches et se réclamant souvent de la Majorité présidentielle (MP) sont généralement à la base du tapage aux allures de campagne électorale prématurée observée ces derniers jours dans certains quartiers de la ville-province de Kinshasa, sans pour autant susciter la moindre réprobation du CSAC, l’organe de régulation.

Pour les politiciens qui s’adonnent à cette opération « trompe –l’œil », le but poursuivi est d’attirer l’attention de l’opinion sur leurs partis pourtant sans réelle assise au sein de la population et se faire valoir vis-à-vis du Chef de l’Etat, autorité morale de la MP, et de proches collaborateurs de celui-ci, avec l’espoir d’en tirer certains dividendes en terme de postes ministériels ou à la tête des entreprises publiques.

Mais, avec le temps que Joseph Kabila vient de passer à la Magistrature suprême, cette stratégie ne paye presque plus.

Car, l’autorité morale de la MP aurait appris à identifier les acteurs politiques et les partis disposant réellement d’une certaine assise au sein de la population et sur lesquels il peut compter pour faire face aux différents enjeux.

En effet, à part le PPRD, les formations politiques de la MP réellement implantés à travers le territoire national se comptent sur le bout des doigts.

C’est le cas, par exemple, de MSR, UNAFEC, UDCO, AFDC, et l’UNADEF dont l’implantation à travers le pays est une réalité.

Comme preuves, ces partis créés respectivement par MM Pierre Lumbi, Gabriel Kyungu, Banza Mukalay, et Mwando Nsimba Kamitatu ont pu glaner lors de dernières élections tant au niveau des provinciales que des législatives.

On ne le dira jamais assez. La force d’un parti politique se mesure par son effectivité d’implantation au sein de la population et par rapport au nombre de sièges que cette formation a réussi à glaner à l’issue d’un scrutin organisé dans une certaine transparence.

Les partis non implantés et qui croient tromper l’opinion en faisant actuellement trop de tapages doivent donc prendre leur mal en patience et attendre les prochaine législatives s pour montrer ce dont ils sont capables.

En attendant, ces partis fantoches doivent respecter les formations politiques qui ont déjà fait leur preuve sur le terrain et éviter les bousculades auxquelles on assiste au sein de la MP concernant les listes de candidats pour les provinciales. Car, c’est dans l’humilité qu’on finit par trouver le chemin de la gloire.

Par DMK