Shabunda : la situation sécuritaire demeure instable à Tchombi et Ndese

Mercredi 1 octobre 2014 - 09:44

Au Nord-Kivu, la situation sécuritaire demeure instable à Byangama, Ndese et Tchombi, et perturbe l’accès humanitaire dans ces différentes localités de Shabunda. 

Après les combats ayant opposé les  Forces armées de la RDC (FARDC) aux miliciens Raïa Mutomboki, le 12 septembre dernier, dans le territoire de Shabunda, au Nord-Kivu, la situation sécuritaire demeure toujours instable à Byangama, Ndese et Tchombi.  C’est ce qui ressort d’une publication hebdomadaire du Bureau de coordination des Affaires humanitaires(OCHA)/RDC, avec l’appui du Groupe d’information humanitaire (HIG) parvenue au Potentiel.

Selon la source, cet environnement sécuritaire complique davantage le travail des humanitaires à Byangama, Ndese et Tchombi.

L’insécurité bat son plein dans ces localités au point d’y perturber « l’accès humanitaire et aucune évaluation  humanitaire n'a encore été possible afin de connaître l'ampleur des déplacements forcés de la population et des besoins humanitaires ». La sécurisation effective et continue de la zone pourrait faciliter un retour rapide des déplacés.

En effet, les récents affrontements entre les FARDC et des miliciens Raïa Mutomboki, dans le territoire de Shabunda, ont provoqué le déplacement des populations des localités de Byangama, Lugungu, Ndese et Tchombi. Elles ont fui vers la forêt et les villages environnants.

D’après l'ONG IEDA Relief, environ 70% des personnes déplacées de Lugungu seraient retournées chez elles entre le 12 et le 18 septembre suite à l'accalmie liée notamment au redéploiement rapide des troupes gouvernementales. Par contre à Byangama, Ndese et Tchombi, les populations déplacées seraient toujours dans la forêt et craignent d'éventuelles représailles par les groupes armés dans la zone.

Les dernières estimations basées sur les dénombrements sanitaires dans la zone renseignent qu’au moins 8 400 personnes seraient toujours en déplacement.

En raison de l'insécurité et des récents déplacements, les écoles de Byangama, Ndese, Tchombi et Makese sont fermées, retardant la rentrée scolaire pour les enfants.

En marge d’affrontements à Tchombi, cinq maisons auraient été incendiées, trois civils tués et les populations déplacées auraient été victimes de pillages, notamment de leurs articles ménagers essentiels.