Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de 30% en 2014. C’est ce que révèle une récente étude démographique et de santé (EDS) menée entre 2013 et 2014. Ce rapport a indiqué que cette baisse est passée de 148 pour mille naissances vivantes en 2007 à 104 pour le même nombre actuellement.
Ce progrès, souligne un communiqué du Fonds de nations unies pour l’enfance (Unicef), a été atteint grâce à la promulgation, le 10 janvier 2009, de la loi portant protection de l’enfant en RDC. A en croire l’Unicef, un des partenaires de l’Etat congolais en matière de l’éducation et de la protection de l’enfant, des progrès incontestables ont été réalisés au niveau des droits à la survie, à l’éducation et à la protection de l’enfant en RDC. Mais cependant, des millions d’enfants sont toujours victimes de la violation de leurs droits annonce, l’Unicef, dans un communiqué publié à l’occasion du 6ème anniversaire de la promulgation de cette loi.
Un des exemples des violations des droits de l’enfant à Kinshasa, reste cependant l’exercice du petit commerce par les enfants. Les enfants en âge de scolarité sont très présents dans la vente des eaux en sachets. Ils sont cireurs des chaussures, vendent des crèmes glacées, des galettes, des gâteaux, des fruits, etc. Il y a aussi l’emploi de petits enfants dans les travaux champêtres, les travaux domestiques…
Malgré ces différents maux qui font fâcher la loi sur la protection de l’enfant en RDC, l’Unicef note, par ailleurs, une progression du taux de fréquentation scolaire au niveau de l’école primaire. De 75% en 2010, ce taux est passé de 81% en 2014, avec une quasi-parité entre filles et garçons. Ce, grâce aux efforts fournis par le Gouvernement de la République démocratique du Congo, de l’Unicef et d’autres partenaires. Toutefois, fait remarquer l’Unicef, ces réalisations sont réparties de manière inégale et restent insuffisantes.
C’est pourquoi, le Gouvernement de la République veut pallier ces insuffisances en mettant en place, depuis 2014, un projet de construction de mille écoles et autres réhabilitées à travers l’étendue du pays. La gratuité de l’enseignement primaire a également été actionnée dans certains coins du pays.
Face à ce tableau mitigé, le représentant de l’Unicef en RDC, M. Pascal Villeneuve, a appelé à une synergie d’actions : « Ensemble, nous devons joindre nos forces pour que tous les enfants, en particulier les plus vulnérables, bénéficient de services de base de qualité et de toutes les mesures appropriées permettant de garantir leurs droits. ».
Selon lui, la combinaison d’interventions et un appui supplémentaire sont nécessaires pour relever de multiples défis. Il s’agit notamment de l’ignorance des dispositions de cette loi, de la lutte contre les pesanteurs culturelles, ainsi que de l’absence de certaines mesures d’accompagnement de la mise en œuvre de cette loi sur la protection de l’enfant.
Dans ce lot, il faut également ajouter l’absence d’institutions de placement des enfants en conflit avec la loi, la non application des peines non privatives de liberté pour les enfants en conflit avec la loi, l’impunité et la persistance des arrangements à l’amiable en cas de viol. MOLINA