(LUBUMBASHI)- Piqué à vif, le patriarche Gabriel Kyungu wa Kumwanza ne supporte plus le jeu malsain du pouvoir. Ses prises de position démontrent que la rupture est consommée avec le régime Kabila. La
confusion qui règne au sein de son parti avec le départ de ses députés nationaux et le désavoue qu’il a subi ces derniers jours, l’a poussé à durcir le ton. Lors d’un meeting mardi à Lubumbashi, le président de
l’Unafec a dénoncé les arrestations, les intimidations, et les menaces proférées par ceux qui planifient déjà la fraude. ‘‘Nous nous insurgeons contre toute forme de tricherie. Nous voulons les élections
crédibles et transparentes. Nous ne voulons plus la fraude’’, a-t-il crié devant la foule. Gabriel Kyungu wa Kumwanza a prévenu les fraudeurs qu’ils ne vont pas réussir comme par le passé. Devant ses partisants, Baba a appelé à la vigilance totale. Il a demandé au pouvoir de libérer tous les prisonniers politiques. ‘‘ Libérez, libérez, libérez les prisonniers politiques. Les dirigeants de ce pays, libérez, libérez les politiciens injustement arrêtés’’, a-t-il ajouté. On est chef de la population mais on n’est pas chef des arbres pour ne pas écouter, conseille le président de l’assemblée provinciale du Katanga. Pour une première, Kyungu a même souhaité publiquement la guérison et le retour rapide d’Etienne Tshisekedi au pays. ‘‘Soyons unis Bandundu, Bas-Congo, Equateur, Kivu, Kasaï et c’est comme mon frère et ami qui est en soins en Europe, que Dieu le guérisse rapidement pour qu’il rentre au pays’’, a affirmé Kyungu wa Kumwanza. A cette même occasion, il a annoncé que son parti n’est plus représenté au gouvernement. Au sujet de députés frondeurs de l’Unafec, Baba a été clair. Ils se sont auto-exclus du parti.