Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a appelé ce lundi le président congolais Joseph Kabila à «parachever» l’œuvre menée au cours de la décennie en assurant, pour la première fois dans l’histoire de son pays, une transition démocratique et pacifique», l’invitant implicitement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat qui expire en décembre.
«M. Kabila a réussi, avec l’aide de nombreux partenaires, au cours de la dernière décennie à sortir son pays d’une terrible guerre civile, à le réunifier et le stabiliser, même si des groupes armés continuent à sévir à l’est (de la République démocratique du Congo). Aujourd’hui, il a la possibilité de parachever cette œuvre en assurant pour la première fois dans l’histoire de son pays une transition démocratique et pacifique au sommet de l’État, au terme d’élections présidentielles», a-t-il affirmé en ouvrant à Bruxelles les journées de contact diplomatiques qui rassemblent l’ensemble des chefs de poste.
«Le peuple congolais attend ce moment, la communauté internationale aussi», a ajouté Reynders.
Le ministre des Affaires étrangères a insisté pour que ces élections aient lieu «conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci» en dépit des difficultés que représentent l’organisation de ce scrutin dans un pays grand comme la RDC.
«Toute autre perspective serait inquiétante. C’est pourquoi il est aujourd’hui urgent que les préparatifs des élections soient réellement lancés», a-t-il poursuivi.
La présidentielle, en principe couplée à des législatives, devrait avoir lieu le 27 novembre, la fin du second mandat de Kabila étant fixé au 19 décembre.