Les rideaux sont tombés, le vendredi 6 novembre dernier, en la grande salle de la paroisse Notre dame de Fatima où la Dynamique de l’opposition pour l’Unité d’Actions a clôturé sa première convention. Après trois jours d’intenses travaux, les opposants congolais savent désormais ce qu’ils ont à faire, en ce qui concerne toutes les questions d’actualité. Dans une salle pleine comme un œuf, Martin Fayulu Madidi a clos ces travaux sur une note de satisfaction. Plusieurs commissions avaient été mises en place pour étudier profondément toutes les questions qui rongent la République. Il s’agit, entre autres, de la commission politique, juridique, genre famille et enfant, etc. Le Modérateur en exercice a souligné que la première convention de la Dynamique s’est voulue un cadre idéal de réarmement moral et de rappel au Président Kabila que le peuple congolais n’est pas prêt à se laisser de nouveau ligoter par une quelconque dictature. ‘’Et l’arme fatale que le Constituant a mise à notre disposition est logée dans l’article 64 de la Constitution qui stipule : « tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation de la Constitution. Désormais, nous pourrions l’actionner à tout moment’’, a-t-il dit, sans atermoiements.
Profitant de cette première convention, la Dynamique a rappelé à l’opinion qu’au-delà des critiques sévères qu’elle avait formulées, le 27 février 2015, contre le calendrier global de la CENI du 12 février, elle avait également ressorti des acquis notamment, la confirmation du principe d’intangibilité de l’article 220 et surtout, la fixation non seulement de la date des élections présidentielle et législatives au 27 novembre 2016 mais aussi, l’assurance de la prestation de serment du nouveau Président élu, le 20 décembre 2016. ‘’Prenons donc rendez-vous avec l’histoire pour qu’ensemble, tous ces acquis puissent se matérialiser et que nous redeviendrions les hommes respectables. Car, le sang versé par nos compatriotes dans la semaine du 19 au 25 janvier 2015 ne l’a pas été en vain’’, a déclaré le Modérateur. Et de poursuivre qu’à partir d’aujourd’hui, devenons tous des ambassadeurs du peuple et portons le plus loin possible, ce message de combat auprès des membres de nos familles respectives, dans nos quartiers, nos villages, dans nos groupements, nos territoires, nos villes et dans nos provinces.
La Dynamique est certaine qu’elle ne pourra pas mener ce combat seul. Voilà pourquoi, elle a lancé un appel à l’unisson. Pour Fayulu, « Personne ne peut mener ce combat, ni le gagner seul. C’est le combat de tout un peuple et la Dynamique ne ménagera aucun effort pour promouvoir l’émergence d’un large rassemblement des congolais soucieux et déterminés de préserver l’ordre constitutionnel afin de sauver la République. Pour ce combat, le mot d’ordre demeure le rassemblement, car l’Union fait la force».
Surprise
Alors que personne ne s’y attendait, l’assistance a été surprise de la présence de quelques membres du G7 dans la salle. Gabriel Kyungu wa Kumwanza de l’UNAFEC, Pierre Lumbi du MSR, et Christophe Lutundula du MSDD, ont assisté à la clôture de la convention de la Dynamique. Ils ont été présentés de la plus belle manière par le Modérateur en exercice. ‘’A cet effet, nous saluons le courage et le sens de responsabilité de nos compatriotes regroupés au sein du G7 et du Gouverneur honoraire du Katanga, pour avoir pris la mesure du danger, en refusant d’accompagner le Président de la République. Dans cet élan, nous invitons d’autres compatriotes que nous savons nombreux, mais qui hésitent encore, à se libérer de cette emprise et à rejoindre le combat du peuple congolais’’, a argué Martin Fayulu.
Les 4 ‘’Non’’ de la Dynamique
La Dynamique pour l’Unité d’Actions de l’Opposition s’insurge contre quatre choses. Elle est contre la monarchie présidentielle, contre le dialogue qu’elle considère comme un piège, contre le glissement et contre le troisième mandat, du reste, non constitutionnel du Président Joseph Kabila. ‘’La Dynamique dit oui au respect strict de la Constitution et oui aux élections nationales crédibles, dans les délais constitutionnels. C’est la seule et l’unique bonne direction. Car, à force d’emprunter le chemin de «je m’en fous », on risque de se retrouver au village du « si je savais ». Un homme avertit, en vaut deux ’’, martèle Fayulu.
Pour la Dynamique pour l’Unité d’Actions, il faut réactiver la tripartite CENI-POUVOIR-OPPOSITION. C’est le seul cadre où il faut discuter de toutes les questions électorales.
Kevin Inana