
Le Facilitateur de l’UA est revenu hier d’Addis-Abeba et doit relancer les concertations avec les parties prenantes au forum.
Il était parti en consultation à l’Etat-major de l’UA basé à Addis-Abeba en Ethiopie, le Facilitateur togolais Edem Kodjo. Il est revenu hier à Kinshasa où il retrouve intacte l’impasse dans laquelle il avait laissé le Comité préparatoire du dialogue. Rien n’a évolué.
La bataille au couteau autour des quotas réservés aux différentes composantes se poursuit irrémédiablement. Les uns revendiquent légitimement plus que les autres eu égard à leur surface sociologique. C’est le cas par exemple pour l’UDPS pour les 12 postes réservés à l’Opposition.
Kodjo se doit donc de relancer au plus vite les concertations laissées pendantes avec les différentes parties prenantes pour dégager un accord. La date fixée pour la mise en place du Comité préparatoire est dépassée depuis près d’un mois. On est déjà en mai, à quelque 7 mois de la fin de la législature en cours qui est fixée au 19 décembre de cette année.
La Résolution 2277 votée le mois dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU enjoint le gouvernement congolais à organiser la présidentielle et les législatives en novembre, dans les 6 mois. Ceci est conforme aux délais prescrits dans la Constitution.
Pourtant, du côté de la CENI, on ne voit rien qui puisse laisser croire que ces délais seront respectés. D’autant que la centrale électorale elle-même atteste du contraire. Elle s’attelle d’abord à l’opération de révision du fichier électoral qui prendra, au minimum 16 mois.
DEUX GROUPES RIVAUX PARMI LES PRO-DIALOGUE DE L’OPPOSITION
A ce jour, elle n’a pas encore commencé car elle est subsidiaire à l’opération d’achat de kits d’enrôlement. Rien que sur cette base, on est indiscutablement au-delà du 19 décembre, date de fin de mandature de Joseph Kabila. On peut distinguer deux groupes parmi les pro-dialogue de l’Opposition politique.
INSTITUTION D’UNE PERIODE DE TRANSITION APRES LE 19 DECEMBRE 2016
Le premier est celui dont fait partie l’UDPS et qui exige le respect des délais constitutionnels dans la tenue des élections. Tandis que le deuxième auquel s’identifie le PT du député Steve Mbikayi. Celui-ci milite pour l’institution d’une période de transition après le 19 décembre afin de préparer l’organisation des élections crédibles et apaisées.
Pour eux, il est impossible techniquement d’organiser la présidentielle et les législatives en novembre prochain. C’est aussi le point de vue de la MP. Ce qui fait réagir l’UDPS, en ce qui concerne la querelle des quotas au Comité préparatoire en rapport avec les revendications de Steve Mbikayi.
Cependant à la " 10 ème Rue ", le position de l’UDPS est bien connue. Il s’agit d’aller à un dialogue pour obtenir le strict respect des délais constitutionnels dans l’organisation des élections comme exigé par la 2277. L’UDPS s’oppose à toute idée d’une quelconque transition.
On le voit, Edem Kodjo a fort à faire rien qu’avec les opinions diamétralement opposées danse une même composante où la substance des options devrait être la même. Le Facilitateur doit savoir gérer tous ces désaccords avant de lancer le comité provisoire du dialogue. KANDOLO M.