(KINSHASA)- L’Envol Delly Sesanga a dénoncé l’attitude du président de l’assemblée nationale qui n’a pas voulu annoncer lors de l’adoption du calendrier des matières de la session de septembre, le dépôt par deux députés, de la proposition de loi portant organisation du referendum, conformément à l’article 139 du règlement intérieur de l’assemblée nationale. Le parti de Sesanga lui demande de respecter les prescrits légaux et éclairer les députés et le gouvernement sur cette question. Au gouvernement, il est demandé de réserver une suite de non de recevoir à cette initiative. ‘‘Cette initiative ne s’inscrit pas dans le cadre du fonctionnement régulier de nos institutions tel que prévu par la constitution de la république’’, a rappelé le brillant juriste. D’ailleurs, dit-il, le constituant de 2006, préoccupé d’instaurer un état de droit, de contrer toute tentative de dérive dictatoriale et d’assurer l’alternance politique, a encadré de manière étroite le recours et les modalités d’exercice du referendum. Pour l’Envol, la constitution n’a pas institué au profit d’une quelconque institution de la république le droit de convoquer unilatéralement le referendum. Le président de la république ne peut convoquer le referendum seulement lorsque qu’un projet, une proposition ou une pétition de révision constitutionnelle n’a pas été approuvé par les 3/5 des membres qui composent le congrès. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, assure-t-on.
‘‘Il n’y a ni besoin, ni opportunité d’avoir une loi ordinaire à l’instar de la loi électorale pour organiser le referendum afin d’approuver un projet, une proposition ou une pétition visant la révision constitutionnelle’’, a précisé le leader de l’Envol. Aujourd’hui, constate l’opposant Delly Sesanga, aucun projet, aucune proposition, ni pétition n’ont été engagés en vue de la révision constitutionnelle. L’élu de Luiza s’étonne qu’il ait été initié une proposition de loi portant organisation d’un referendum en dehors d’une révision constitutionnelle assumée. L’Envol appelle les élus ‘‘à la vigilance et à la responsabilité quant au péril que présente cette initiative pour la sauvegarde et la protection de l’Etat de droit’’. Au même moment, il met en garde le pouvoir contre toute initiative malencontreuse et inopportune qui, a cependant, prospéré aussi bien à l’assemblée nationale qu’au gouvernement.