Alors qu’il se trouvait en Afrique du Sud pour des soins de santé, le président de la Commission nationale indépendante avait annoncé en date du 25 mai 2015 au cours d’une vidéo conférence sur le processus électoral à l’intention des acteurs politiques de l’Opposition et de la Majorité, la mise en place d’une commission tripartite.
Toujours selon l’abbé Malumalu, cette structure devait se pencher d’urgence sur les questions soulevées par l’opposition en rapport avec le calendrier électoral publié par la CENI. Or, cela fait plus de deux semaines depuis la promesse du président de la CENI et la mise en place de cette commission tripartite tarde à se matérialiser.
C’est pour cette raison que pour parer au plus pressé, le modérateur intérimaire de l’opposition politique, M. José Makila vient de saisir le président de la commission Nationale Indépendante, Mr l’Abbé Apollinaire Malumalu.
Dans cette correspondance, José Makila attire l’attention de l’Abbé Malumalu sur la persistance des nombreux problèmes auxquels la CENI fait actuellement face dans l’exécution de son calendrier pour le temps qui reste. « Il est plus que temps, si pas déjà tard, pour que cette commission prenne jour pour nous permettre d’avoir un calendrier global électoral consensuel devant nous amener à l’organisation des élections transparentes et apaisées » a martelé José Makila.
Il faut rappeler que dans sa contre proposition du calendrier électoral, l’opposition avait suggéré le report des élections locales, municipales et urbaines après 2016. La priorité pour les sociétaires de l’opposition devait être donnée à la tenue des élections présidentielle et législatives dans les délais constitutionnels.
On rappelle à ce sujet que la communauté internationale a toujours abondé dans le même sens que l’opposition sur l’urgence de l’organisation des élections présidentielle et législatives dans les délais.
Mais par contre, la majorité a l’habitude d’insister sur les arriérés électoraux qui doivent être vidés avant d’entamer d’autres scrutins.
Lors de l’échange avec les députés, le président de la République avait recommandé la convocation de la session extraordinaire du parlement pour doter la CENI de la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales, urbaines et municipales. Cependant, en dépit du fait que la loi sur la répartition des sièges a été déclarée irrecevable à la fin de la session de mars, la majorité campe curieusement sur cette position.
Face à ces deux positions diamétralement opposées, l’on s’achemine vers un bras de fer entre l’opposition et la majorité sur le processus électoral. La CENI est donc appelée à jouer son rôle d’arbitre pour calmer les esprits déjà surchauffés.
ERIC WELMBA