Ils ont observés un arrêt de travail ce lundi 04 mai 2015 à Kinshasa. Ils déplorent l’Insuffisance de salaires, non payement des heures supplémentaires, l’inexistence des primes ainsi que les écarts considérables de salaires entre les agents de bureaux et les hommes de terrain.
A Kinshasa, le transport en commun a été perturbé ce matin à cause du mouvement de grève des agents de terrain de la Société Transco. Cet arrêt de travail pour revendiquer l’amélioration de leurs conditions n’a duré que quelques heures. Il a fallu l’intervention du Ministre des Transports, Justin Kalumba pour qu’ils reprennent leurs postes de service vers 10 heures.
Cependant, les grévistes déplorent la répression de leur mouvement de revendications par la police. Selon leurs propos, ils ont été brutalisé, tabassés et leurs biens (téléphones et argents) ont été perdus.
Compromis
Dans le cadre d’une négociation avec les grévistes, Justin Kalumba a réceptionné leur mémorandum contenant dix (10) revendications notamment l’insuffisance des salaires, l’inexistence des primes et le non payement des heures supplémentaires.
« Nous avons convenu avec eux qu’il était tout a fait normal que dans une entreprise comme celle-ci qu’il y ait de problèmes. Parce qu’il ya des hommes, il y a des problèmes. Mais ce qui va nous unir tous, c’est la manière dont nous allons sortir de ce problème », a déclaré le Ministre Justin Kalumba.
Les agents ont été rassurés par leur interlocuteur que leurs revendications seront examinées point par point dans un délai raisonnable. Précision de Justin Kalumba : « nous allons mettre à profit les cinq jours qui viennent pour que nous puissions examiner revendication par revendication et que nous nous retrouvions pour donner suite ».
Vrai problème
Dans notre article mis en ligne le 07 avril dernier http://zoom-eco.info/rdc-transco-a-besoin-dune-subvention-financiere/ , nous constations que la société était confrontée aux difficultés de maintenance et d’amortissement du parc automobile. Tant il était réel que les salaires des agents couvraient près de 90% des recettes mensuelles (cas de septembre 2014).
Dès lors, il était urgent pour la société de rationaliser la structure des charges et de mettre en place des stratégies pour améliorer la productivité. Et par réalisme, le gouvernement était invité, en plus de la subvention mensuelle en carburant, à accorder une marge de subvention financière à la Transco afin de l’éloigner la faillite et de lui permettre de remplir sa mission éminemment sociale.
Peut-on dire que la Transco est en difficulté ? Répondant à cette question de Radio Okapi, le Ministre Justin Kalumba affirme que c’est un parcours normal pour toute entreprise. « Du point de vue structurelle, on n’a pas de problème. Mais dans la gestion et le fonctionnement, on peut avoir des difficultés. Le plus important, ce n’est pas de regarder les difficultés. Mais c’est voir comment nous sortons de ces difficultés », a-t-il précisé.
Actuellement, avec son parc automobile, la Société Transco exploite 17 lignes de destinations qui quadrillent la mégalopole de plus de 10 millions d’habitants à un prix social de la course fixé à 500 Francs Congolais. La charge des carburants est couverte totalement par le Gouvernement central en termes de subvention.
Avant son départ, Dominique Maussion, alors directeur général de la Société de transport au Congo (Transco) avait tiré la sonnette d’alarme sur le risque de faillite de cette entreprise. Depuis lors, à en croire un analyste, il s’observe un effet boule de neige.
Zoom-Eco